Le dépôt pétrolier de Brest toujours en situation de blocage. Les forces de l'ordre ont pris position à l'entrée. Les professionnels des travaux publics et agricoles restent sur place pour protester contre les prix des carburants. Ils 'estiment avoir été oubliés dans le "plan de résilience" du gouvernement.
Alors que les dépôts de Vern, près de Rennes, et de Lorient ont été évacués ce jeudi matin, les manifestants bloquent toujours celui de Brest. Celui de Lorient a été évacué mercredi soir. Des manifestants semblaient vouloir reprendre leur blocage, selon Norbert Guillou, un chef d'entreprise.
En fin de matinée, quelques CRS ont pris place derrière les grilles du dépôt de carburant du port de Brest. En tout six camions sont stationnés sur le rond-point d'accès au dépôt. Des discussions sont en cours.
Les artisans des travaux publics et du paysage étaient bien décidés a maintenir le blocage du dépôt après leur déception à l'annonce des mesures d'aides sectorielles du gouvernement, mercredi après-midi.
"Il n'y a rien pour nous" avait déploré après l'annonce Julien Bertrand, artisan paysagiste, "on espérait qu'il parlerait de nous, les artisans, mais non".
"On est délaissés mais on veut montrer qu'on est là pour que les petits ne soient pas oubliés", a expliqué à l'AFP François Calvez président du syndicat professionnel CNATP 29.
Selon lui, le blocage mobilise 150 manifestants et "200 engins stationnés et des talus de terre".
Solidarité des entrepreneurs
Le patron d'une entreprise de dépannage à Plouzané (Finistère) pourrait être placé en garde à vue pour avoir refusé de répondre à la demande des autorités d'enlever les engins qui bloquent le dépôt, rapporte France Bleu Breizh Izel.
"Ce sont nos clients, il est hors de question qu'on les déloge, on est solidaires avec eux", a expliqué son épouse à France Bleu Breizh Izel. Le même dépanneur avait déjà refusé cette demande il y a trois ans.
Mercredi, des entreprises de dépannage ont été sollicitées par la sous-préfecture de Brest pour enlever les engins qui bloquent le dépôt pétrolier depuis mardi matin, indique France Bleu Breizh Izel qui précise que ces entreprises ont refusé.
Ce jeudi matin, le patron de l'entreprise de Plouzané, Dominique Tanguy, a été réquisitionné par les autorités. Il a renouvelé son refus. Le dépanneur a été contacté par la gendarmerie qui lui a demandé de se présenter pour lui signifier sa garde à vue.