Prix du carburant. Les dépôts pétrolier de Vern, près de Rennes, et de Lorient, évacués dans le calme

Les forces de l'ordre sont intervenues mercredi soir pour débloquer les dépôts pétroliers de Rennes et Lorient mais le blocage continuait à Brest et La Rochelle en raison de l'envolée du prix des carburants et malgré l'annonce du plan d'aides du gouvernement.

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A Vern-sur-Seiche, près de Rennes, "le préfet a décidé de faire procéder à la levée du blocage pour éviter une rupture d'approvisionnement en carburants dans le département", a expliqué à l'AFP la directrice de cabinet du préfet Elise Dabouis.
Des gendarmes mobiles et des CRS ont été dépêchés sur place dans la soirée pour mettre fin à ce blocage entamé mardi soir à 21H00.


"Il y a eu une phase de négociation et les manifestants ont quitté d'eux-mêmes le site à 19H00 sans recours à la force, sans heurts et dans le calme", a précisé Mme Dabouis.


A Lorient, les manifestants étaient en cours d'évacuation par les forces de l'ordre en début de soirée, selon l'un d'entre eux. "Ils nous poussent mais ils ont beau évacuer les bonhommes, nos engins sont là", a déclaré à l'AFP Norbert Guillou, responsable d'une entreprise de travaux publics.

L'évacuation se faisait sans heurts, selon la même source. "Une opération de déblocage du dépôt pétrolier de Lorient est actuellement en cours", a confirmé mercredi soir la préfecture du Morbihan à l'AFP.

Un peu plus tôt, M. Guillou avait annoncé la poursuite du blocage du dépôt de Lorient en estimant qu'il n'y avait "rien du tout" dans le plan d'aides du gouvernement.

Le dépôt de Brest, en revanche, était toujours bloqué ce jeudi matin.

On est très loin de la réalité

Cyrille Petton, entrepreneur de travaux publics



Le gouvernement a présenté mercredi après-midi son "plan de résilience" pour permettre aux entreprises de faire face aux conséquences du conflit en Ukraine, en allégeant à court terme leur facture énergétique mais aussi par des mesures destinées à rendre l'économie française moins dépendante de la Russie.

A Brest, le dépôt était toujours bloqué par les manifestants et une soixantaine de véhicules et d'engins mercredi soir, selon un manifestant.

"On est très loin de ce qu'on demandait. On est très loin de la réalité. Aujourd'hui le prix à la pompe diminue un peu mais on ne sait pas demain à combien il sera. On n'a pas de vision sur l'avenir", a expliqué à l'AFP Cyrille Petton, entrepreneur de travaux publics.

"Donc les mesures qui ont été annoncées, pour nous, ce n'est pas suffisant. On ne lève pas le blocage, on s'est barricadé, on ne bougera pas", a-t-il ajouté.

Déjà en hausse constante ces derniers mois, le prix des carburants s'est envolé depuis le début de la guerre en Ukraine, des augmentations impossibles à répercuter dans leur totalité sur les clients et les consommateurs pour les transporteurs notamment, mais aussi pour les agriculteurs ou les pêcheurs.

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