Le dépôt pétrolier de Vern-sur-Sèche, près de Rennes, est bloqué depuis ce mardi soir par une trentaine de manifestants, chefs d'entreprise des travaux publics et du paysage. Routiers et pêcheurs bloquent toujours les dépôts de Lorient et Brest, alors que le gouvernent devrait annoncer des mesures ce mercredi.
Entamé ce mardi, le blocage de plusieurs dépôts pétroliers en raison de l'envolée du prix des carburants se poursuivait mercredi en Bretagne, animé par des marins-pêcheurs, des entrepreneurs de travaux public et des routiers notamment.
Le dépôt de carburant de Vern-sur-Seiche, au sud de Rennes, est bloqué depuis ce mardi en début de soirée, tandis que l'action avait commencé tôt le matin à Lorient et Brest.
Les manifestants contestent la hausse des prix de l'énergie et réclament des aides d'urgence au gouvernement. Ce dernier doit annoncer des mesures ce mercredi après-midi lors d'une conférence de presse.
Hier mardi, le premier ministre Jean Castex, en visite à Rennes, a déclaré qu'il "ne laisserait pas tomber les pêcheurs".
On nous a dit que ça allait changer, qu'on allait nous proposer des solutions. Et puis rien
François Calvez
"Malheureusement, en 2022, le seul moyen de se faire entendre, c'est de se retrouver au dépôt pétrolier de Brest et de bloquer", a expliqué le président de la branche finistérienne de la Confédération nationale des artisans des travaux publics et du paysage (CNATP) François Calvez ce mercredi sur franceinfo.
Il a passé la nuit devant le dépôt pétrolier de Brest, qu’il bloque avec une centaine d’autres professionnels comme celui de Lorient et Vern afin de protester contre la hausse des prix du carburant.
"Depuis plusieurs mois, nous avons contacté un maximum de députés et sénateurs. Nous sommes passés par la voie diplomatique, en envoyant des courriers, en faisant des entretiens (...) On nous a dit que ça allait changer, qu'on allait nous proposer des solutions. Et puis rien", a déploré François Calvez.
Motiver les troupes
"On renforce, on motive les troupes. Le tout, c'est d'organiser un roulement (...) Il faut qu'on tienne" a indiqué pour sa part Norbert Guillou, un chef d'entreprise de travaux publics engagé dans le blocage du dépôt de Lorient. "Le gouvernement fait tout pour nous diviser. Tant qu'on n'a pas ce qu'on veut, on ne bouge pas", a-t-il poursuivi.
"Il faut que ça fasse boule de neige", a-t-il ajouté, évoquant le possible blocage d'autres dépôts.
A Brest, le dépôt était bloqué par une cinquantaine de manifestants et une soixantaine de véhicules et d'engins.