Un homme de 34 ans est décédé à la maison d'arrêt de Brest, dans la nuit du dimanche 22 au lundi 23 août. Un litige serait à l'origine d'une violente dispute entre la victime et l'un de ses co-détenus. Ce dernier a été mis en examen pour meurtre.
Dans la nuit du dimanche 22 au lundi 23 août, vers 3 h 30, le corps sans vie d'un homme de 34 ans a été découvert dans une cellule de la maison d'arrêt de Brest, dans le Finistère. Les surveillants ont été alertés par l'un des trois occupants de cette cellule. "Dès l'intervention des surveillants, l’un des détenus présents dans la cellule s’est auto-désigné comme étant l’auteur de cet homicide" indique le procureur de la République, Camille Miansoni.
"L'un des trois détenus a appelé à l'interphone dans la nuit pour signaler qu'une bagarre avait eu lieu et qu'un des détenus était mal en point. Les premiers soins ont immédiatement été prodigués, en vain, par mes collègues" déclare, pour sa part, la secrétaire locale Ufap-Unsa, rappelant, au passage, que la norme prévoit "deux détenus par cellule".
Coups et étranglement
Selon les premiers éléments recueillis par les enquêteurs, un litige serait survenu entre la victime et l'un des co-détenus "pour un motif non encore éclairci, précise le procureur. Le suspect aurait asséné plusieurs coups à la victime. Il l'aurait également étranglé à l'aide d'un linge. Le troisième détenu aurait tenté de s'interposer et aurait renoncé en raison de la violence de l'agression".
L'autopsie a mis en évidence "de nombreuses traces de coups à la tête, sur le cou et l'ensemble du corps".
Mis en examen pour meurtre
A l'issue de sa garde à vue, l'agresseur présumé, âgé de 25 ans, a été mis en examen pour meurtre. Il purgeait une peine de neuf mois à la prison de Brest pour "outrages, menaces de mort et violences sur personne dépositaire de l'autoritaire publique", prononcée par le tribunal correctionnel de Lorient en juillet 2020.
La victime, quant à elle, était emprisonnée depuis juillet dernier pour vol en récidive et avait été condamnée à une peine de dix mois de prison dont sept avec sursis par le tribunal correctionnel de Brest.