France 3 Bretagne s'engage pour le débat démocratique et ouvre 11 débats en Bretagne. Autour de Nathalie Rossignol ce mardi 16 juin à 18h, François Cuillandre, Bernadette Malgorn, Marc Coatanéa pourront débattre de leurs grands projets pour la ville de Brest en vue du second tour des Municipales.
Les brestois disent en toute modestie de la rade de Brest qu’elle est la plus belle du monde. Brest s’est métamorphosée ces dernières années, à l’image des Capucins, ateliers de mécanique de la Marine réhabilités en espace culturel. Avant ça, il y a eu le tramway et bien sûr le téléphérique, célèbre autant par sa singularité que par ses pannes à répétition
Brest est la 2ème ville de Bretagne après Rennes avec 140 064 habitants dans Brest même, 209 722 avec la métropole.
En lice pour le 2e tour
Son maire, François Cuillandre (union de la gauche), brigue un 4ème mandat, et pour la première fois, sa candidature n’est pas allée de soi au PS. Sous le coup d’une mise en examen, il a dû affronter son premier adjoint au cours d’une primaire. Ses alliés écologistes, et ça aussi c’est inédit, ont fait voler en éclat l’union de la gauche en présentant une liste séparée au premier tour.
Les résultats du 15 mars s’en ressentent : même s’il arrive en tête, François Cuillandre n’obtient que 26,5% des voix, contre 42% en 2014.
Le 28 juin, il affrontera la candidate Bernadette Malgorn (divers droite), arrivée deuxième avec 18,9 % de votes, en nette baisse elle aussi, sur fond il est vrai, d’une abstention record de 63%.
Ce coutumier face à face gauche/droite sera perturbé par un troisième homme : Marc Coatanéa (LREM), ancien patron du PS finistérien, rallié à la République en marche.
Tous trois seront face à face pour notre débat animé par Nathalie Rossignol ce mardi 16 juin à 18h.
Le débat à 18h ce 16 juin
Vidéo disponible à partir de 18h ce 16 juin
Une fusion, des oppositions
L’écologiste Ronan Pichon, n’a pas pris le risque de faire perdre la gauche en se maintenant au second tour. Sa liste a fusionné avec celle de François Cuillandre, après de laborieuses tractations.
Il y avait 6 autres listes au premier tour :
Pascal OLIVARD (DIV) : 9,06%
Pierre-Yves CADALEN (DVG) : 7,13%
Renee THOMAÏDIS (RN) : 6,71%
Emmanuelle LE PORS (DIV) : 2,12%
Rémy COLLARD (EXG) : 0,71%
Roger CALVEZ (EXG) : 0,51%
Personne ne donne de consignes de vote
Retour sur le 1er tour
Dix listes étaient en course. A commencer par celle de François Cuillandre (Brest au coeur), maire sortant socialiste, qui brigue, ici, son 4e mandat. Elu depuis 1989 au conseil municipal et maire depuis 18 ans, il a été choisi par les adhérents du PS, au terme d’une primaire face à son 1er adjoint, Thierry Fayret. Il partait avec un handicap puisque la gauche, pour la première fois, n'était pas unie dès le 1er tour. François Cuillandre est donc en tête à l'issue de ce premier tour, avec 26,54 % des voix.
Juste derrière lui, une candidate qu'il connait bien puisque c'est elle qu'il avait battue au second tour des municipales en 2014 : Bernadette Malgorn totalise 18,9 % des suffrages. Elle mène la liste Brest, c’est vous, sans étiquette mais de centre droit. L’ancienne préfète de Bretagne a avec elle Nathalie Collovati chef de file de l’UDI ainsi que le soutien du parti chrétien démocrate. Elle n'avait, cette fois, pas d'adversaire dans son propre camp.
En 3e position avec 15,74 % des voix : Ronan Pichon, (Brest écologie solidarités), membre d’Europe Ecologie Les Verts (EEVL), vice- président de Brest métropole et conseiller municipal de Brest lors de cette mandature. Il a rompu la traditionnelle alliance avec le maire sortant puisque c'est avec l’Union démocratique bretonne (UDB), Génération.s et les radicaux de gauche qu'il a choisi de partir en campagne. Sur cette liste figure également, Thierry Fayret, l’ancien premier adjoint de François Cuillandre et candidat malheureux de la primaire socialiste.
Quant au candidat LREM, Marc Coatanéa, ancien reponsable du PS finistérien, il obtient 12,6 % des voix.
Les enjeux pour Brest
Au cœur d’un bassin de vie et d’emplois de 400 000 habitants, Brest est la seconde métropole de Bretagne. La cité du Ponant s’est dotée ces dernières années de nombreuses infrastructures d’envergure qui ont contribué à sa métamorphose. Comme par exemple une première ligne de tramway.
La réalisatrion d'une 2e ligne de tramway divise les candidats à cette élection municipale. Le maire sortant y est favorable, tout comme Ronan Pichon. Marc Coatanéa, lui, plaide pour la création d'un trolley. Bernadette Malgorn s'oppose à cette 2e ligne de tramway et propose, en contrepartie, des bus à haut niveau de service.
Autre dossier qui fait débat : la construction d'un nouveau stade de foot à Guipavas, en remplacement du site historique Francis Le Blé qui a abrité les grandes heures du Stade Brestois.
Enfin, le thème qui s’est imposé dans cette campagne, c’est celui de la sécurité. Avec une question : Brest va-t-elle perdre ce statut d’unique ville française de plus de 100.000 habitants à ne pas disposer d’une police municipale ? Si François Cuillandre estime que la sécurité relève d'abord de l'Etat, plusieurs de ses concurrents voient les choses différemment, allant même jusqu’à armer une police municipale.