Le PSG s'est imposé 3 à 0 sur la pelouse du Stade Francis-Le Blé. Pour Landry Chauvin, l'entraîneur brestois, pas de doute "il faudra repartir de l'avant en 2013".
Vendredi soir, avecn une quatrième victoire de suite, le Paris Saint-Germain s'est quasiment assuré le titre de champion d'automne sur le terrain de Brest (3-0) rapidement réduit à 10.
Les 11 Parisiens, les mêmes que ceux titulaires contre Lyon dimanche dernier (1-0), n'avaient en effet sans doute pas besoin de jouer pendant près d'une heure en supériorité numérique après l'exclusion d'Abdou Sissoko, petit frère de Mohamed le Parisien, non retenu dans le groupe, pour un tacle pieds décollés à hauteur de la ligne médiane sur Lavezzi.
Ibrahimovic a ouvert le score et marqué son 18e but de la saison en Championnat en coupant au premier poteau un centre de Jallet, très incisif (55e). Gameiro, l'ancien Lorientais, a inscrit son 5e but, peu après son entrée en jeu (73e) mais les Parisiens se sont longtemps heurtés à Thébaux, excellent derrière une défense à cinq, une première
depuis 2006 pour le Stade Brestois. Celui-ci se chauffait les gants sur une talonnade d'Ibrahimovic (17e) avant d'effectuer une superbe double parade sur une tête de Thiago Silva puis la reprise d'Ibrahimovic (23e).
A 2 à 0, Paris a ensuite géré face à des Brestois un poil plus entreprenants, inscrivant même un dernier but inscrit contre son camp par Bernard Mendy (dans les arrêts de jeu) qui déviait un centre de Jallet.
Le PSG rompt au passage son "signe breton" cette saison, lui qui avait concédé le nul face à Lorient (2-2) puis été battu par Rennes (1-2), mais au Parc des Princes. Brest, dont l'entraîneur Landry Chauvin avait déclaré avant la rencontre que si ses joueurs perdaient "par moins de 4-0, on dira qu'on a fait notre match", restera quoi qu'il arrive au-dessus de la ligne de flottaison à l'issue des matches aller. Car s'ils ont encaissé leur troisième défaite de suite à Francis-Le Blé, ils avaient eu la bonne idée d'aller gagner samedi dernier à Sochaux (2-1) dans un autre Championnat que celui disputé par le PSG.
Landry Chauvin (entraîneur de Brest): "On avait tout à gagner, cela aurait été intéressant de voir ce que cela aurait donné à 11 contre 11 (exclusion de Sissoko à la 34e minute, ndlr). On n'a rien à regretter concernant l'option choisie (défense à cinq), il y avait une grande équipe en face, il faut reconnaître sa supériorité, on peut être fiers de nous ce soir (vendredi) même si le score est lourd à la fin. Les joueurs ont été très disciplinés, l'idée était un peu de faire un match de hand avec une zone autour de notre but, et de profiter de la moindre occasion. L'équipe progresse, mais on finit sur une défaite à Francis-Le Blé, il faudra repartir de l'avant en 2013 car on joue contre Evian et Troyes à domicile, j'ai déjà ces matches en tête. Janvier et février seront primordiaux pour vivre une saison sereine."
Ahmed Kantari (capitaine et défenseur de Brest): "Avant l'exclusion de Sissoko (34e), notre système (cinq défenseurs) les avait bien embêtés, on a mis beaucoup d'agressivité. Mais l'expulsion a faussé le match, car Abdou (Sissoko) était notre sentinelle devant la défense. C'était sa première faute, l'arbitre aurait pu être pédagogue et lui donner un +jaune-orange+. C'est plus maladroit et spectaculaire que dangereux. On voit tout de suite qu'il (Lavezzi) n'était pas blessé. Après c'était compliqué sur un tel terrain et face à une telle maîtrise. Le bilan comptable (21 pts) à l'issue des matches aller est bon, on va crescendo. Ibrahimovic ? Il essaie d'intimider et joue beaucoup avec l'arbitre,
on savait que ça faisait partie de son style de jeu. Il joue aussi beaucoup avec son corps, il ne faut pas trop le coller car il s'enroule autour de toi."
