C'est une nouvelle course au large qui s'annonce : la Brest Atlantiques. Quatre géants des mers, vont s'envoler le 3 novembre 2019 sur un parcours inédit : Brest-Rio-Le Cap-Brest. Un défi de marins mais aussi un défi technologique qui promet du spectacle !
Ils sont quatre. Quatre drôles de machines qu'on appelle des Ultims et dont on connait déjà le genre silhouette avec des mâts de 34 ou 35 mètres. La jauge de la Classe Ultim 32/23 intaurée en 2010 c'est une longueur maximale 32 mètres pour une largeur maximale 23 mètres.
Et encore ne faut-il pas oublier qu'une grande part de l'innovation se trouve sous l'eau, des ailes sous la surface, des foils qui courrent après les poissons volants.
C'est donc à un combat de ces titans technologiques encore mal assurés, qu'on va pouvoir assister. Une régate en double et sans escale et taillée spécialement pour ces monstres en mal de compétition.
En double puisque chaque bateau aura deux skippers qui pourront se relayer à la barre et aux cartes et peut-être à dormir un peu plus qu'en solitaire. Car il faut une grande vigilence pour piloter ces engins qui volent sur leurs foils plus qu'ils ne flottent sur leurs coques.
Gageons que ce sera du grand spectacle. Le départ sera retransmis sur France 3 alors rendez-vous le 3 novembre pour vous en mettre plein les yeux.
L'équivalent d'un demi Tour du monde
On se rappelle tous de la casse qui a frappé peu ou prou tous les Ultims durant la Route du Rhum 2018.
En 2019, une course taillée pour eux : la Brest Oceans 4, devait initialement leur faire prendre un nouveau départ le 29 décembre. Mais par prudence peut-être les organisateurs ont décidé d'attendre 2023 pour une grande virée autour du globe.
Pour autant ce n'est pas un rond dans l'eau qu'ils vont faire, mais un grand huit dans l'Atlantique.
Un parcours dicté par les vents : les alizés qui tournent dans le sens des aiguilles d'une montre au Nord et à l'inverse au Sud de l'équateur. Une route en tirant des bords d'un continent à l'autre, en descendant puis en remontant les Atlantiques Nord et Sud. Une fois franchi le bord Brest-Rio, il faut avaler Rio-Le Cap puis remonter de l'Afrique vers Brest.
Certes ce parcours leur évite le franchissement du Horn et de l'Océan indien, mais c'est loin d'être une promenade, c'est plutôt un circuit de Formule1 océanique. Pas d'arrêt au stand, mais des caprices météo qui peuvent autant les porter que les laisser en panne de vent ou les livrer à une mer croisée.
Le troisième homme
À bord ils ne seront pas que deux skippers. Chaque unité embarque un médiaman qui rendra compte des aventures de chaque équipage. Ces onboard reporters sont tous des spécialistes des images - photo ou vidéo - de la voile et de la glisse. Retrouvez la description des quatre géants et la présentation des équipages sur le site de la course.