Brest : la solidarité entre habitants s'organise via les réseaux sociaux

Grâce au groupe Facebook Solidarité coronavirus Brest, les habitants donnent du sens au confinement en s'entraidant. Les demandes et les offres de service ne cessent d'affluer.


Tout est parti d'un simple post sur Facebook il y a une semaine. Hervé Ugo crée un groupe public pour "centraliser" les propositions de services et de coups de main qu'il voit fleurir sur son mur. Donner des cours aux enfants des soignants, faire des courses pour les personnes fragilisées... Autant d'intiatives éparpillées dans le flux des réseaux sociaux et pas toujours visibles. "J'ai tout de suite pensé qu'une plateforme pour regrouper tout cela serait bien plus efficace" explique-t-il.


"Sujet n°1 : les masques"


Hervé Ugo ne s'attendait pas à une telle montée en flèche des inscriptions à ce groupe baptisé Solidarité coronavirus Brest. "Je me disais : si on est une quinzaine, ce sera déjà pas mal." Ils sont aujourd'hui 3.218 membres à faire vivre ce lieu virtuel qui remet au goût du jour l'entraide et l'échange de savoirs.

"Au début, on avait beaucoup de gens qui proposaient soit de récupérer des colis alimentaires pour ceux qui en ont besoin soit d'aller promener le chien de la petite dame de 85 ans qui ne peut pas sortir, soit de faire les courses pour les personnes coincées chez elles car malades, etc. Désormais, le sujet numéro un tourne autour des masques."  
  

On respecte la distance, on n'a pas de contact physique et on ne se fait pas un gros câlin pour se remercier


Hervé Ugo évoque aussi cet employé d'un Ehpad du quartier de Bellevue qui, grâce à ce groupe de solidarité brestois, a pu récupérer des masques déposés par un habitant devant chez lui. "Des couturières partagent leurs tutos pour fabriquer ces masques, d'autres proposent de prêter leur machine à coudre".


Solidarité de proximité


Face à l'afflux des demandes et des offres, le Brestois a décidé de créer un hashtag par quartier et par service proposé.

"On est dans de l'ultra proximité, confinement oblige, dit-il. Il ne s'agit pas de traverser la ville d'une rive à l'autre pour aller promener le chien de quelqu'un. On aide dans sa rue, dans son immeuble et pas plus loin." 



 
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