Heureux, mais épuisé. A l'approche des côtes bretonnes Guirec Soudée a pu donner des nouvelles à la Marine nationale, survolant sa zone. Repoussée une nouvelle fois, son arrivée à Brest est estimée pour mercredi 29 septembre au plus tôt.
Quoi de mieux que de respirer l'air breton, pour se revigorer. Guirec Soudée le sent, il approche de ses terres.
"C’est bon je sens la Bretagne, quel plaisir, mais quel plaisir d’arriver en Bretagne", s'exclame le rameur qui en profite pour brandir une nouvelle fois son Gwenn-ha-Du.
Fatigué mais avec le sourire
Le navigateur costarmoricain a pu donner quelques nouvelles à la Marine nationale qui survolait sa zone samedi 25 septembre, dans l'après-midi.
J’avoue être un peu épuisé et irrité à pas mal d’endroits.
À l'entendre rire, Guirec Soudée est encore bien en forme, mais physiquement les derniers jours de navigation commencent à tirer. "En ramant 15 à 18 heures par jour, j’arrivais à peine à faire 10 milles. J’avoue être un peu épuisé et irrité à pas mal d’endroits", confie-t-il.
"Mais ce n’est pas maintenant que je vais baisser les bras. J’avais tellement peur de ne pas arriver en Bretagne, je me suis battu pour. Je tiens le bon bout."
Arrivée mercredi 28 au plus tôt
Le rameur se trouve à un peu moins de 100 milles nautiques au sud-ouest de l'île d'Ouessant. Son arrivée à Brest était initialement prévue entre ce dimanche 26 et mardi 28 septembre mais au vu de sa position actuelle, il n'atteindra les côtes qu'en milieu de semaine prochaine.
"Je devrais être mercredi ou jeudi, au niveau d’Ouessant. On peut aussi envisager une arrivée samedi, comme ça il n'y aura pas de risque que je la loupe cette fois-ci", plaisante Guirec Soudée.
Ce retard est plutôt une bonne nouvelle pour son équipe, qui était partie à sa rencontre à bord d'un canot de la SNSM pour envisager de le remorquer.
Les conditions météorologiques de ce dimanche 26 septembre s'annoncent très mauvaises en soirée, et de fortes houles sont attendues lundi et mardi. Le rameur étant plus loin que prévu, le dispositif a finalement été levé samedi 25 au matin.
Mésaventures de bout en bout
S'il évite le danger des routes mal pavées d'Ouessant, les conditions n'en seront pas moins difficiles ces trois prochains jours. Jusqu'à la fin, son périple ne lui aura laissé que peu de répit.
Je suis resté des heures à l’envers à essayer de redresser mon bateau, je n’y arrivais pas. J’ai fini par réussir mais franchement, c’était chaud.
"Déjà au début, c’était mal parti. Je me suis retourné dans une tempête tropicale, j’avais un petit hublot ouvert que je n’ai pas pu fermer donc le bateau s’est rempli d’eau. Je n’avais plus d’air à l’intérieur donc j’ai dû sortir," raconte-t-il à la Marine nationale."Je suis resté des heures à l’envers à essayer de redresser mon bateau, je n’y arrivais pas. J’ai fini par réussir mais franchement, c’était chaud."
Heureusement que sa partenaire d'aventure, sa poule Monique, ne faisait pas partie du voyage. "Elle me manque tellement Momo, j’espère qu’elle sera à l’arrivée, souffle Guirec Soudée. J’ai hâte de tous les retrouver, d’arriver en Bretagne, ça va être chouette."