"Ce virus on l'avait vu de très loin pendant le confinement. On s'est sentis préservés. Je rappelle qu'il n'y avait que deux bateaux par semaine, ce qui limitait beaucoup les risques. Paradoxalement, c'est vrai que c'est le déconfinement qui est plus anxiogène que le confinement. Là, on est revenu assez vite à la réalité..." explique Denis Palluel, le maire. "Il y a un brassage de population avec les touristes et des gens de Ouessant qui vont sur le continent. A partir du moment où on a déconfiné, il faut accepter le risque de vivre avec ce virus." "On surveille la situation au jour le jour. C'est toujours un équilibre très fragile, la vérité d'un jour peut changer le lendemain" dit-il prudent, alors que le protocole sanitaire est en place.

Le médecin généraliste de Ouessant met en place un point de dépistage à la salle des fêtes après la détection de trois cas positifs au coronavirus sur l'île
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© M. Le Morvan - France Télévisions
Ce qui est surtout inquiétant sur l'île, c'est que s'il y a des cas massifs, c'est toute la logistique à mettre en place qui est plus compliquée, les transports à mettre en place, le manque de personnels de soins.
"On a voulu ouvrir cet espace de dépistage pour que ce soit plus simple" souligne Jean-Baptiste Vasse, le médecin généraliste. Il doit désormais gérer la situation, pendant une période estivale déjà habituellement très chargée. Cette semaine, il sera assisté par une interne, en stage sur l'île. Il espère surtout que les cas contacts ne seront pas positifs car il faudrait alors trouver leurs cas contacts à eux. Martine est l'un d'eux. Elle travaille en maison de retraite et doit reprendre ce jeudi. Elle apparaît comme prioritaire. "Je n'ai pas de symptômes, j'ai rien, mais j'ai été en contact il y a quinze jours."
Les résultats devraient être connus en fin de semaine. Le maire rappelle l'importance des gestes barrières à tous, habitants et touristes. "Il y a du monde à Ouessant, on en est très heureux. Il faut que ça continue", insiste-t-il.