Covid-19. L'usine Diwall est au point mort, que vont devenir les masques et les machines ?

Jusqu'à un million de masques chirurgicaux par mois étaient fabriqués par la marque bretonne Diwall au plus fort de la crise Covid. Aujourd'hui, le stock dort et coûte cher à l'entreprise finistérienne de Ploudaniel qui n'enregistre plus aucune commande. Toute la question est maintenant de savoir ce que vont devenir les masques et les machines qui servaient à les fabriquer.

Depuis août 2022, dans la zone de stockage de l'entreprise Diwall, 900.000 masques attendent d'être vendus. Alors qu'ils étaient si prisés pendant la crise du Covid, ils ne se vendent plus. Les dirigeants de l’entreprise nord-finistérienne l’ont constaté à leurs dépens l’an dernier. Les masques seront peut-être donnés, et les matières premières risquent de finir à la poubelle. Bilan : une perte évaluée à près de 300.000 €.

"Depuis mai 2022, avec l'arrêt brutal du port du masque obligatoire, tout a été stoppé net. On s'attendait forcément à vivre cette situation un jour ou l'autre mais de façon plus lissée, plus progressive", témoigne Serge Avetand, responsable commercial des masques Diwall. 

Lire : Fabrication de masques. Dans les Côtes d'Armor, la Coop des masques victime de la concurrence chinoise et du manque de soutien des acteurs publics

Depuis mai 2022, avec l'arrêt brutal du port du masque obligatoire, tout a été stoppé net. On s'attendait forcément à vivre cette situation un jour ou l'autre mais de façon plus lissée, plus progressive.

Serge Avetand

responsable commercial des masques Diwall

Et pourtant, il y a deux ans, c’étaient les stars du masque chirurgical en Bretagne. Il s’en est vendu 9 millions sur l’année 2021. Ils sortent même en jaune pour fêter le départ du Tour de France cette année-là.

Aujourd’hui, les machines ne tournent plus au grand dam du patron de l'entreprise Diwall, Joël Gourmelon : "Cela fait bizarre de voir toutes ces machines arrêtées sans personne autour. Il n'y a plus de bruit, c'est le silence, alors que ce sont des machines qui sont encore en bon état. On a tout le savoir-faire pour les remettre en route, mais plus on attendra, plus il y a de risques qu'elles ne repartent pas", conclut-il. 

Joël Gourmelon aimerait bien céder le matériel à petit prix à une association du secteur social et accompagner la formation des futurs salariés. Le tout avec l’aide des pouvoirs publics. L’idée étant de préserver l’outil en cas de reprise épidémique.

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