Entre 4 000 et 6 000 salariés du Crédit Mutuel Arkea étaient à Paris pour réclamer l'indépendance du reste du groupe bancaire mutualiste. Ambiance.
Des milliers de banquiers en tenue rouge en cortège dans les rues de Paris. Voilà qui n'est pas fréquent.
Ils sont bretons, pour l'essentiel, et comme une majorité des salariés du Crédit Mutuel Arkea, favorables au divorce d'avec le reste du groupe bancaire mutualiste.
Reportage: LE BORGNE Bleuenn, MORZADEC Valerian, GURGAND Richard
"Bercy, Bercy, entends nous ! Pour nos emplois, on ira jusqu'au bout !" scandent les participants, 4 000 selon la préfecture de police, près de 6 000 selon les organisateurs.
Ils sont partis en début d'après-midi de la place de la Bastille, après un départ en train de Brest, Vannes ou Rennes pour la plupart, pour rejoindre le ministère des Finances.
"Nous allons à Paris pour défendre nos emplois, garder notre autonomie bretonne" explique un salarié du groupe Arkea en partance de Vannes pour une grande manifestation prévue ce jeudi à Paris ► https://t.co/jrEP27GJ5e pic.twitter.com/J6klv1NNrP
— France 3 Bretagne (@france3Bretagne) May 17, 2018
Dans les rues ensoleillées de la capitale, certains brandissent des pancartes marquées de slogans comme "Je suis Arkéa" ou "Banque plus avenir = Arkéa", d'autres des drapeaux estampillés
Indépendance pour Arkéa
Pour cette journée, personne ne s'est mis en grève. Mieux, la journée est travaillée, et le voyage et les repas sont payés. Avec les salariés : près de 500 "soutiens": des élus, et des patrons comme l'homme d'affaires Pierre Kosciusko-Morizet, le cofondateur d'Ubisoft Christian Guillemot, ou Jean-Guy Le Floch, patron de la société textile bretonne Armor-Lux.
La direction d'Arkéa accuse la Confédération nationale du Crédit Mutuel (CNCM), l'organe central du groupe, de vouloir, entre autres, porter atteinte à son autonomie en tentant de renforcer la centralisation du groupe et de menacer ses emplois.