Le procureur de la République de Brest Camille Miansoni tient, en ce moment, une conférence de presse sur la disparition d'Héléna Cluyou. De nouveaux éléments sont apportés. Le corps a notamment pu être identifié. Il s'agit bien de celui de la jeune femme.
Après les fouilles entreprises par la police judiciaire de Brest ce jeudi 9 février dans la forêt de Landévennec au sud de Brest; le procureur de la République Camille Miansoni apporte de nouvelles précisions dans l'enquête sur la disparition d'Héléna Cluyou.
Le corps identifié est bien celui d'Héléna Cluyou
Le corps calciné découvert à Argol a pu être identifié, il s'agit bien du corps de la jeune élève infirmière de 21 ans, disparue depuis le 29 janvier après une soirée en discothèque.
L'autopsie n'a pas permis de connaître avec précision les causes du décès
Camille Miansoni, procureur de la République de Brest
"D'autres analyses seront menées pour essayer de déterminer les causes du décès. Ca pourra prendre des semaines" explique le procureur.
Le déroulement des faits clarifié par le procureur
Le procureur rapporte que la rencontre avec le suspect a dû ou pu s'opérer aux alentours de 6h44 le dimanche 29 janvier, jour de disparition de la victime. L'accident de la circulation entre le suspect et la victime n'a jamais été qu'une hypothèse. "Ce que déclarait le suspect à ses proches ("c'est un accident, c'est un accident"), ce propos ne m'a jamais fait penser à un accident de la circulation routière" précise le procureur Camille Miansoni.
Après la rencontre dans le quartier de Recouvrance à Brest, "le suspect s'est ensuite rendu dans le secteur de Locmaria-Plouzané (Finistère), jusqu'à 8 h 30 environ."
Quatre jours plus tard, le jeudi 2 février, le suspect se serait rendu dans une station-service pour acheter 4 litre d'essence.
Le véhicule du suspect a été incendié dans la nuit du jeudi 2 au vendredi 3 février. Héléna Cluyou "a séjourné dans le coffre de la voiture. Reste à savoir où le corps a été conservé entre dimanche 29 et le jeudi suivant."
Quelles suites judiciaires à cette affaire?
Quel sera le cadre juridique approprié pour la suite de cette affaire ? Le procureur n'a pas, pour le moment, pu apporter de réponse à cette question. Flagrance ? Information judiciaire ? De nombreux points restent à éclaircir.
A ce jour, aucun élément ne permet d'établir que ces deux personnes se connaissaient.
Camille Miansoni, procureur de la République de Brest
"L'enquête est en cours, nous ne sommes pas en capacité d'affirmer qu'il y aurait eu des complicités dans la commission de quelque acte que ce soit."
Le procureur indique que le suspect était "une personne socialement et professionnellement insérée avec un casier judiciaire vierge. Ce n'était pas quelqu'un qui était dans les radars de la justice. Mais dans la région où il résidait précédemment une procédure pour harcèlement sexuel, avait été ouverte en 2017 et classée sans suite, faute d'éléments suffisants."
Le corps calciné retrouvé dans la forêt de Landévennec
Les policiers procédaient jeudi 9 février à des recherches dans les secteurs de Rosnoën et Pont-de-Buis, là où le téléphone du suspect avait borné, à une trentaine de kilomètres de Brest. "Depuis l'identification du suspect dimanche dernier, précise le procureur de Brest, les enquêteurs avaient entrepris un travail de repérage et de traçage de tous ses déplacements effectués depuis la disparition de la jeune femme. Ce travail a permis de cibler une zone prioritaire de recherche" sur laquelle s'est concentrée "la grosse opération" de ce 9 février, qui a mobilisé une quarantaine d'enquêteurs a déclaré le procureur dans un précédent communiqué.
Le principal suspect est décédé sans révéler les circonstances du décès
Le principal suspect dans cette affaire, hospitalisé après une double tentative de suicide, est mort jeudi 9 février, peu de temps avant la découverte du corps dans la forêt.
L'homme, âgé de 37 ans, avait confié à ses proches "avoir commis une bêtise" et que "[sa] vie était finie".
Il s'était présenté une première fois au commissariat de Brest accompagné de proches avant de devoir être évacué par les secours et hospitalisé.