En Bretagne, une équipe porte haut les couleurs de la région, ce sont les Men In Glaz. Au départ du Tour de France, elle représente le plus petit budget engagé, mais son ambition est claire, gagner. "Un jour on gagnera le Tour de France" un documentaire en immersion, signé Laurent Cadoret.
"Qui a déjà posé ses fesses 200 kilomètres sur un vélo a pu se rendre compte de la difficulté de faire du vélo. C'est un sport qui est dur, et qui réunit les foules, peut-être car la vie également est dure".
Pierre Rolland, face caméra se confie sur son amour pour son sport, sa passion. Le coureur est avec Bryan Coquard et Quentin Pacher un des leaders de cette équipe atypique, au caractère bien trempé, les B&B Hotels - Vital Concept/B KTM, aussi appelé les Men In Glaz.
J'avais envie d'être dans les Men In Glaz, que l'on devienne un nom. Je voulais faire partie de cette histoire.
Jérôme Pineau, Dider Rous, Bryan Coquard, Pierre Rolland, des grands noms du vélo réunis autour d'un même projet, une ambition commune, qu'un Français gagne le Tour de France et que ce soit l'un des Men In Glaz. Ils veulent écrire une nouvelle page du lien entre la Bretagne et le vélo.
Pour cela, les Bretons s'entraînent et travaillent, comme toutes les écuries qui prétendent au Graal et veulent remporter cette course mythique.
Men In Glaz, le film : "Un jour on gagnera le Tour de France
Le bonheur dans la douleur
La dureté du vélo, il en est question dans ce documentaire de Laurent Cadoret. De janvier à mai, de la Costa Blanca aux ribines bretonnes, le réalisateur a suivi la préparation de ce groupe à taille humaine qui rivalise avec les géants du circuit.
On sera l'équipe avec le plus petit budget au depart du Tour de France. Je ne sais pas comment les autres nous voient, mais je m'en fous.
Les sorties de six heures quotidiennes, les sacrifices familiaux, l'exigence dans l'hygiène de vie, la frustration de ne pas gagner tous les jours, la détermination sans faille, les rêves de victoire, ce film en immersion rend compte du vécu des coureurs. En les regardant, impossible ne pas avoir mal pour eux, de ne pas trembler ou de frissonner avec eux lors des victoires.
"Le vélo est un sport où sur une carrière, un coureur professionnel peut ne jamais gagner. Le sport d'équipe le plus individuel ". C'est mots prononcés par les coureurs de la formation bretonne sont saisissants, d'autant que la peine à l'ouvrage est visible.
Le vélo, sport de doutes, de souffrances, de solitude, mais également de solidarité. Les Men In Glaz imposent leur style.
Bryan Coquard, meneur de l'équipe, est le sprinteur du groupe. Ses frères d'armes doivent lui permettre de se placer dans les meilleures conditions afin de pouvoir lever les bras sur la ligne d'arrivée. Parfois ça passe, parfois non. Le puncheur n'a pas d'états d' âme. C'est un gagnant qui ne vient que pour briller, sa détermination est saisissante, elle motive et fédère. Lui n'a qu'un objectif : être le premier.
Je suis là pour gagner la course, un point c'est tout.
Dans le projet de Jérôme Pineau pour briller sur les routes du Tour, un autre Men In Glaz vise également une victoire d'étape. Pierre Rolland, homme d'expérience, heureux dans sa vie comme dans son sport. Son ambition ? Faire le spectacle et il sait s'en donner les moyens.
J'espère être le grain de folie du tour de France.
Pierre Rolland connaît le métier et aime partager. Le coureur se voit comme un capitaine qui travaille pour le résultat de son équipe. Les Men In Glaz lui apporte la liberté dont il a besoin, pour s'épanouir sur le bitume. "J'ai tout ce que j'ai toujours voulu avoir, je suis un électron libre. C'est une vraie plénitude. Je veux profiter de chaque course, stage, entraînement. Je ne prends que le bon ".
L'esprit d'équipe
Sans coureurs pas d'équipe. Et sans coach pas de résultats. Dans son film, "Un jour on gagnera le Tour", Laurent Cadoret offre des séquences qui touchent à l'intime. Comme lorsque le directeur sportif des Men In Glaz, Didier Rous, encourage, soutient mètre après mètre son coureur sur un contre-la-montre. "On part bien, on prend de la vitesse, bien en position, allez mec!" Chaque mot compte.
Didier Rous, un monsieur sur le Tour. Palmarès, parcours, il n'a plus rien à prouver. Tout comme Jérôme Pineau le manager de l'équipe. Ensemble, ils ont voulu créer quelque-chose qui leur ressemble dans l'engagement et la détermination.
Mon rêve c'est de continuer dans cet état d'esprit et de s'inscrire dans le paysage international. De devenir une équipe incontournable.
Ils ont rassemblé une équipe de costauds, où personne n'ose se plaindre, capable de pédaler dans l'oubli de soi.
Un documentaire à voir en Replay france.tv
Les Bretons aiment le vélo, c'est le sport qui leur ressemble le plus, qui les rassemble le plus. Selon Jérôme Pineau, "le vélo ressemble plus a un habitant de Lamballe que le Stade Rennais ". Pour se faire sa propre idée, une seule solution, découvrir le film sur ces hommes qui forcent l'admiration, ces forçats de la route, de grands champions.