Pour leur retour, après huit ans d'absence, les Fêtes maritimes de Brest n'ont pas lésiné sur les animations. À l'image de ce spectacle de 400 drones lumineux qui sera proposé ce vendredi 12 juillet 2024, une fois la nuit tombée. Ses créateurs ont dû suivre un protocole aérien très strict compte tenu de la présence de zones militaires sensibles.
Faire voler 400 drones dans le ciel brestois relève plutôt d'une gageure. Qui plus est si la météo s'en mêle. Le défi n'effraie aucunement Dronisos. Cette société basée à Bègles, près de Bordeaux, s'est imposée depuis 8 ans comme le leader européen des spectacles de drones lumineux.
Ce vendredi 12 juillet 2024, les petits engins d'à peine 500 grammes illumineront les Fêtes maritimes, dès 23 h, pour un show de 15 minutes baptisé "Le secret des profondeurs". Seules contraintes : le vent ne doit pas dépasser 30 km/h et la pluie se tenir à carreau.
Retrouvez la vidéo du spectacle de drones de ce vendredi 12 juillet ci-dessous.
Montrer patte blanche
Christopher Hunter, le chef de projet, garde un œil sur les prévisions météo car, depuis le début d'après-midi, les averses obligent les spectateurs à se réfugier sous la capuche de leurs anoraks. "Rien de bien méchant, assure-t-il. Ce soir, il ne devrait y avoir ni vent ni pluie".
Lui, avec ses origines écossaises, en a vu d'autres et connaît bien ces ciels changeants. Toutefois, la météo n'est pas le souci majeur quand il s'agit de lâcher des drones sur Brest. Il a fallu déjà obtenir pas mal d'autorisations de voler, notamment militaires, puisque de l'autre côté de la rade, se trouve l'Île Longue, la base ultrasecrète de la Marine nationale où sont stationnés les sous-marins nucléaires lanceurs d'engins (SNLE). Et puis, sur la presqu'île de Crozon, il y a aussi la base aéronavale de Lanvéoc-Poulmic.
Dronisos a dû montrer patte blanche et apporter les preuves que ses drones ne sont, par exemple, pas équipés de caméras. Secret-défense oblige. "Les périmètres et les créneaux horaires des vols ont été validés à la fois par l'armée et par la sécurité aérienne civile. Nous avons aussi l'obligation de prévenir Lanvéoc trente minutes avant le décollage de nos drones pour le spectacle" précise Christopher Hunter.
Inédit
Dronisos dispose d'une flotte de 6.000 drones et emploie une cinquantaine de personnes. La start-up bordelaise rayonne en France mais aussi à l'international. Depuis l'été 2023, elle a même installé des bureaux à Orlando, en Floride. Selon Jean-Dominique Lauwereins, son co-fondateur, "les spectacles de drones ne remplaceront jamais complètement les feux d'artifice". Or, ils s'imposent de plus en plus. "On est complémentaires" note Christopher Hunter, lequel indique qu'en plus des drones lumineux, l'entreprise a développé des spectacles associant drones et pyrotechnie.
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Ce vendredi soir, à Brest, le public est invité à un voyage dans les profondeurs marines, au gré d'un ballet lumineux où se croiseront baleines, pieuvres et autres créatures des abysses. Drosinos, qui fabrique ses propres drones, maîtrise tout de A à Z. De la conception technique et informatique à la création artistique. "On élabore le story-board de chaque spectacle puis on le modélise pour une simulation 3D avant de le tester en réel, explique le chef de projet. Les drones savent ce qu'ils ont à faire, ils suivent leur programme". Pour les piloter : un seul homme devant un ordinateur.
Aux formes qui naissent dans le ciel s'ajoutent une bande-son ainsi qu'une voix off pour le récit. Le spectacle nocturne a un avantage : rendre les drones invisibles au point qu'ils se font oublier pour mieux emmener le public dans une histoire visuelle époustouflante... Et inédite à Brest.
