Un mouvement social des contrôleurs aériens va perturber le trafic aérien lundi 18 décembre. La Direction générale de l'aviation civile (DGAC) a demandé aux compagnies aériennes d'annuler la moitié des vols prévus à Brest.
Attention, le trafic aérien risque d'être très perturbé ce lundi 18 décembre ! La Direction générale de l'Aviation civile (DGAC) a demandé aux compagnies aériennes, jeudi 14 décembre, d'annuler 30% de leurs vols à l'aéroport de Paris-Orly et 50 % à Brest ce lundi, en raison d'un mouvement social des contrôleurs aériens.
Dans un communiqué, la DGAC estime qu'"en dépit de ces mesures préventives, des perturbations et des retards sont néanmoins à prévoir". Elle invite "les passagers qui le peuvent à reporter leur voyage".
50% des vols à Brest
Des préavis de grève ont été déposés par plusieurs organisations syndicales concernant le personnel du centre d'aiguillage CRNA-Nord, qui gère les trajectoires des appareils survolant le territoire. D'autres préavis concernent les centres de contrôle d'approche de Paris-Orly, Lyon, Lille, Brest, Rouen, Poitiers et Saint-Yan (Saône-et-Loire).
"La DGAC a demandé aux compagnies aériennes de réduire pour cette journée du 18 décembre 2023 leurs programmes de vols de 30% sur l'aéroport de Paris-Orly et de 50% sur l'aéroport de Brest", explique la DGAC. Le mouvement du 18 décembre concerne principalement Brest.
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Défendre un maillage territorial
Dans un tract, l'USAC-CGT, 3e syndicat des contrôleurs aériens, a appelé ce 14 décembre à la grève "pour défendre notre maillage territorial et notre service minimum". Le syndicat pointe un projet de réorganisation du contrôle aérien, qui prévoit "le déclassement de plus d'une dizaine d'aéroports, dont Brest-Guipavas, sur lequel les services du contrôle aérien seront fortement réduits". "L'impact social sera énorme", estime le syndicat dans un communiqué.
Un précédent mouvement social des aiguilleurs du ciel le 20 novembre avait déjà provoqué d'importants retards pour les voyageurs, les contrôleurs aériens étant aussi vent debout contre une réforme de leur droit de grève.
Le nouveau texte prévoit d'obliger les contrôleurs aériens à se déclarer individuellement gréviste ou non 48 heures à l'avance, comme c'est déjà le cas à la RATP ou à la SNCF. Le trafic aérien a été régulièrement perturbé par des grèves d'aiguilleurs du ciel en début d'année, lors du conflit sur les retraites. Début février, Orly a été paralysé par un mouvement surprise, suscitant des appels de responsables politiques à réformer l'encadrement du droit de grève des contrôleurs.