Harcèlement sexuel. L'ancien leader finistérien de Force Ouvrière condamné à 6 mois de prison ferme

Marc Hébert, ancien responsable du syndicat Force ouvrière (FO) dans le Finistère, a été condamné, ce lundi 18 décembre 2023, à 18 mois de prison, dont 12 avec sursis, pour harcèlement sexuel sur d'anciennes employées.

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La peine prononcée par le tribunal correctionnel de Brest à l'encontre de Marc Hébert est conforme aux réquisitions. L'ancien leader finistérien de Force Ouvrière (FO) a été condamné, ce 18 décembre 2023, à 18 mois de prison dont 12 avec sursis pour harcèlement sexuel sur d'anciennes employées du syndicat.

Cette peine est assortie d'une obligation d'indemniser les victimes, d'une interdiction d'entrer en contact avec elles et d'une inscription au Fichier des auteurs d'infractions sexuelles ou violentes (Fijais). "Je conteste la décision donc je vais former appel" a réagi l'ex-responsable syndical à l'issue du délibéré.

"Considérées comme ses choses pendant des années"

Les victimes présentes se sont quant à elles dites "soulagées". "Peu importe la peine, on avait juste besoin que quelqu'un reconnaisse que ce qu'on disait était vrai" a déclaré l'une d'entre elles en sortant de l'audience. Il nous a considérées comme ses choses pendant des années, a-t-elle rappelé. Personne ne nous croyait, on ne nous a pas soutenues. S'il y avait eu un soutien dans l'organisation, on n'aurait pas eu besoin d'aller jusque-là."

Secrétaire général de l'Union départementale FO du Finistère de 1991 à 2017, Marc Hébert, 70 ans, avait comparu fin novembre pour des faits de harcèlement sexuel, après le dépôt de plaintes de plusieurs salariées du syndicat dénonçant des propos déplacés, propositions à caractère sexuel et des attouchements multiples, notamment à la poitrine ou aux fesses.

À la barre, l'ancien leader syndical, très à l'aise, avait réfuté "absolument toutes les accusations" contre lui. "Elles mentent toutes" avait-il dit, évoquant une "cabale" syndicale et qualifiant l'une des parties civiles de "lesbienne militante" partisane de "l'émasculation des mâles". 
"Sidérée", Christelle G. avait rétorqué à la barre: "C'est la seule chose qu'il a pu trouver car c'est difficile d'avouer qu'il nous a tripotées".

L'avocate des parties civiles, comme le procureur, avait demandé la requalification d'une partie des faits en agressions sexuelles, demande que le tribunal a rejetée.
Une audience sur les intérêts civils doit se tenir le 14 mai.

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