"J'avais un océan autour de moi que je ne voyais plus". Avec son école de plongée en apnée, Franck Daouben fait découvrir les richesses des abers

Franck Daouben était plongeur dans la Marine Nationale. De retour à l'Aber Wrac'h, il a monté son école de plongée en apnée. Fini le temps des compétitions, de la performance, et de la recherche de la profondeur, l’apnée est aujourd’hui le moyen pour lui de nous faire découvrir un monde exceptionnel juste à côté de chez nous, hiver comme été, en toute prudence.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

[Article initialement publié en juin 2023 puis mis à jour]

Franck Daouben est apnéiste. Après plus de 20 ans passés en tant que plongeur dans la Marine nationale, il a décidé de poser ses valises à l'Aber Wrac'h, le pays où il a grandi. C'est là que depuis deux ans, il anime l'école Into the Blue free diving destinée à initier les débutants comme les plongeurs confirmés à la chasse sous-marine ou à la simple découverte des fonds marins, éclectique et féerique en Bretagne nord.  

À LIRE AUSSI : Castel meur, Thuringen, Amacco Cadiz... Plongez en vidéo sur les épaves célèbres de l'Atlantique

Aussi loin qu'il s'en souvienne, Franck a toujours pratiqué l'apnée. Enfant, c'était avec un simple masque et un tuba. Puis, il s'est inscrit dans un club à Brest et s'est laissé entraîner dans le tourbillon de la performance. Jusqu'au jour où Franck n'a plus trouvé de sens à son activité.

VIDEO. "Des capsules de temps immortalisées", plongées sur les épaves sous-marines de notre littoral

J'avais un océan autour de moi que je ne voyais plus.

Franck Daouben

"Désormais, ce qui m'intéresse, ce n'est pas le temps ou la profondeur que j'arriverai à atteindre en plongeant, mais ce que cette pratique va me permettre de découvrir : un monde exceptionnel, à côté de chez nous, qui apporte beaucoup plus que des plongées à l'autre bout de la planète" affirme Franck Daouben.

"L'apnée est un moyen, pas une fin en soi"

Sa carrière dans la Marine nationale lui a fait vivre des choses très fortes, parfois dures à supporter. Tout un cheminement qui l'a amené à réfléchir, la quarantaine passée, à ce qu'il souhaitait désormais vivre et transmettre. "L'apnée doit être un moyen, pas une fin en soi, pour être en contact avec la nature et les animaux qui peuplent nos mers". C'est ainsi que Franck, en plongeant 3 à 4 fois par semaine, y compris les mois les plus froids de l'année, a pu approcher et croiser régulièrement la route d'une femelle phoque de moins en moins craintive. 

En juin 2023, le magazine Littoral de France 3 Bretagne proposait un portrait documentaire du plongeur. 

Avant de créer son école d'apnée il y a bientôt deux ans, Franck Daouben a été à l'initiative de la création, avec sa compagne et deux autres amis, de l'association "Les enfants de l'océan". Leur ambition est d' "éveiller les jeunes consciences à l'écologie, la beauté et la fragilité des océans". Des sorties sont organisées avec de jeunes écoliers pour mettre en avant la richesse de la vie sous-marine dans le Finistère nord. "Les eaux froides et la situation géographique des Abers permet ici une diversité exceptionnelle des végétaux et de la faune sous-marine". 

Une discipline qui se pratique en milieu hostile

Franck a aussi pu observer un engouement prononcé ces dernières années pour la pratique de l'apnée. La pratique nécessite toutefois d'être encadrée par des professionnels.
Au printemps 2023, trois accidents mortels avaient endeuillé la communauté des apnéistes en Bretagne. Et pourtant, les plongeurs décédés suite à des malaises étaient confirmés. Franck précise qu'en moyenne chaque année en France, selon les données du CROSS (Centres Régional Opérationnel de Surveillance et de Sauvetage), 12 personnes décèdent dans le cadre d'une plongée en apnée, souvent des suites d'un malaise cardiaque.
"Ce sont des accidents qui pourraient aussi arriver au volant d'une voiture. La différence, c'est qu'en mer, il est beaucoup plus complexe et difficile d'intervenir rapidement. On reste dans un milieu hostile."

Il est donc essentiel de veiller à ne jamais pratiquer l'apnée en solo et prendre le temps, en début de saison, d'entraîner le corps à des plongées en apnée de manière progressive. 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information