Jeux paralympiques de Tokyo. La 5e place de Katell Alençon, "un bon résultat" pour ses supporters du Drennec

Katell Alençon n'a pas décroché le podium lors de sa course cycliste contre-la-montre à Tokyo. Elle termine à la 5e place et atteint l'objectif qu'elle s'était fixé : être dans le top 5 olympique. Vu du Drennec, sa commune natale dans le Finistère, le soutien est sans faille.

A l'entrée de la petite commune du Drennec, dans le Finistère, les habitants affichent clairement leur soutien à Katell Alençon. Leur soutien et beaucoup de fierté de voir l'enfant du pays en selle pour les Jeux paralympiques d'été de Tokyo.

Et ils étaient nombreux à suivre son contre-la-montre ce 30 août. A commencer par Evelyne, sa maman, et Jean-François Bianéis, son ancien entraîneur au Vélo Sport Drennecois. 

La para-cycliste finistérienne finit sa course à la cinquième place. "Ce n'est pas une défaite, note Jean-François, car elle avait dit que le top 5, ce serait bien". Même sentiment pour Evelyne qui souligne que "les quatre filles devant elle ont leurs quatre membres et peuvent rouler autrement que Katell qui est amputée de la jambe droite".

"Elle a pris goût au chrono"

"5e aux Jeux, c'est pas rien". Katell Alençon ne sort pas non plus déçue de cette épreuve. Elle était venue pour un top 5. "C'est fait" dit-elle sur sa page Facebook.

 


Depuis son départ pour Tokyo il y a 3 semaines, pas un jour ne s'écoule sans que la jeune femme de 35 ans ne téléphone à ses parents. Un appel quotidien, en fin de matinée pour partager ses émotions du moment. En ce lendemain de course, elle explique que le résultat du contre-la-montre est celui auquel elle s'attendait. Evelyne et Jean-François l'écoutent, du bonheur dans les yeux.

"Je suis partie un peu vite" reconnaît Katell Alençon. "Mais tu pars toujours trop vite" rétorque son ancien entraîneur qui lui demande comment elle aborde la prochaine course, sur route cette fois. "Ce sera compliqué, confie-t-elle, je le sais. On verra bien". Jean-François lui conseille de se "faire plaisir sur le vélo". La para-cycliste rigole : "80 kilomètres avec deux dénivelés, il va être long le plaisir !".

A l'origine, la route était sa discipline de prédilection. Sa mère se souvient de cette époque. "Mais vu les conditions pour aller aux Jeux, elle savait qu'elle devrait travailler le contre-la-montre, relate Evelyne. Petit à petit, elle a pris goût au chrono. Je crois même qu'elle préfère ça à la route maintenant. Elle donnera tout ce qu'elle peut, ce jeudi, ça, c'est une certitude".
 

"Mon handicap, c'est ma force"

Il y a quinze ans, Katell Alençon fait une mauvaise chute. L'entorse à la cheville se complique et l'amputation de la jambe droite devient inévitable cinq ans plus tard. En 2013, après une très longue rééducation, elle remonte sur son vélo, d'abord sur une jambe puis avec une prothèse.

"Mon handicap, j'en ai fait ma force", souligne celle qui, aujourd'hui, transmet sa passion aux jeunes de l'école de cyclisme du Drennec. "C'est une chance inouïe de l'avoir avec nous, remarque Jean-François Bianéis. Tout son savoir-faire profite au club où on a aussi créé une section handisport avec elle".

La cycliste se définit comme "hyperactive et obstinée". Pour sa deuxième participation aux Jeux paralympiques, après Rio en 2016, Katell Alençon tourne pour l'instant autour du podium olympique.

Qui sait ce qui se passera ce 2 septembre à 2 h 30 (heure française) pour sa dernière course. "Tout est possible, une course d'une journée, c'est autre chose, tout peut arriver" sourit son ancien entraîneur. 

 

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