C’est dans son appartement transformé en un véritable laboratoire de chimie qu’un étudiant en psychologie de 21 ans fabriquait du LSD et des drogues de synthèse. Il s'était trahi en divagant dans les rues, après avoir abusé de sa production. Il sera déféré devant le parquet ce mardi.
C’est dans l'appartement d'un étudiant de Brest qu’un véritable laboratoire clandestin a été découvert vendredi par la police. Cet étudiant de 21 ans en psychologie fabriquait du LSD et du cannabinoïd (mélange de LSD et cannabis) à domicile. Les enquêteurs ont saisi des gélules, des fioles de LSD vendues de 400 à 700 euros ainsi que des buvards à drogue, un stock de produits évalué à plus de 20.000 euros. Selon les policiers, l'étudiant en psychologie, âgé de 21 ans, fabriquait lui-même les produits hallucinogènes, à partir de produits chimiques qu'il faisait venir de Chine par la poste. Les drogues étaient ensuite vendues sur internet.
Trafic international
Le jeune homme aurait reconnu une cinquantaine de clients, dont plusieurs en Pologne et en Norvège. Placé en garde à vue vendredi le cadre d'une enquête sur des infractions à la législation sur les stupéfiants, il doit être déféré ce mardi, après que le parquet a demandé une prolongation de cette garde à vue. "Il s'agit d'une affaire atypique et d'envergure", a déclaré Bastien Diacono, vice-procureur de Brest, soulignant que des comptes avaient été saisis avec des sommes "assez importantes". Le jeune homme s'était trahi en se promenant en ville en plein "trip", dans la nuit de jeudi à vendredi. Il avait alors dû être conduit à l'hôpital par une patrouille de police après avoir été trouvé marchant pieds nus dans le froid et tenant des propos incohérents. L'étudiant, qui avait éveillé les soupçons des enquêteurs et avait reconnu la prise de produits stupéfiants, avait été interpellé à la sortie de l'hôpital. D'après le Télégramme, "l'enquête a révélé que ce jeune homme, âgé de 21 ans, agissait davantage par goût de la chimie, doublée d'une attirance certaine pour le commerce, que pour l'argent, le moteur de la plupart des dealers".