La jeune entrepreneuse de Douarnenez accusée d'un double homicide et d'un incendie criminel reste derrière les barreaux

La chambre de l'instruction a confirmé ce vendredi 6 décembre 2024 le placement en détention provisoire de la jeune entrepreneuse de Douarnenez (Finistère) accusée du double homicide et de l'incendie criminel survenu dans le quartier de Kermabon, rue Pen ar Vir.

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La chambre de l'instruction a confirmé ce vendredi 6 décembre 2024 le placement en détention provisoire de la jeune entrepreneuse de Douarnenez (Finistère) accusée du double homicide et de l'incendie criminel survenu le 9 novembre 2024 dans le quartier de Kermabon, rue Pen ar Vir.

Pour rappel, ce jour-là, les gendarmes étaient intervenus après la découverte, devant un immeuble en feu, d'un homme "ensanglanté" qui présentait "des plaies au thorax". Cet homme "défavorablement connu" était décédé "quelques minutes plus tard", alors qu'il présentait "une quinzaine de plaies à l'arme blanche" et "la mâchoire cassée", a-t-il été relaté jeudi 5 décembre lors de l'audience publique de la chambre de l'instruction à la cour d'appel de Rennes.

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A l'intérieur du logement incendié, le "corps calciné" du locataire des lieux avait été découvert "sur un lit médicalisé". Il présentait pour sa part "cinq plaies par arme blanche". En bas de l'immeuble, un couteau avait été découvert "à l'aplomb" des fenêtres de l'appartement.

Les voisins avaient raconté par la suite aux gendarmes avoir entendu "des éclats de voix" au cours de la soirée : ils identifiaient "trois personnes différentes dans le logement", dont "une femme et un homme qui criaient fort". Les deux victimes avaient été décrites comme "des marginaux et amis" qui "consommaient des stupéfiants et de l'alcool". L'homme retrouvé ensanglanté en bas de l'immeuble était d'ailleurs "fortement suspecté de vendre des stupéfiants".

Retrouvés à Perpignan neuf jours plus tard

Le 11 novembre 2024, la mère de J., une jeune femme de 26 ans, avait signalé la disparition de sa fille : elle n'avait "pas de nouvelles" de la jeune entrepreneuse, à la tête d'une société de conciergerie à Douarnenez. 

La mère de la jeune femme avait expliqué qu'elle était "en couple avec T." et qu'elle devait "passer la soirée chez Nico", l'une des deux victimes. Or, en juillet 2023, la jeune femme avait été condamnée pour "enlèvement" et "séquestration" pour des faits qui auraient déjà pu lui valoir un passage devant une cour d'assises : l'enquête avait été ouverte au criminel pour des faits de "tentative d'homicide avec torture et acte de barbarie"...

Faute de retrouver sa trace, son nom avait été inscrit au Fichier des personnes recherchées (FPR) : des "traces de sang" avaient été découverts à son domicile lors d'une perquisition, "dans différentes pièces et sur des vêtements". 

La jeune femme avait seulement été retrouvée le 18 novembre 2024, à Perpignan (Pyrénées-Orientales), avec son compagnon. Ce dernier avait alors expliqué qu'il avait bien "porté des coups de couteau à Nicolas après une altercation", avec un couteau trouvé "pendant la bagarre", dans la cuisine.

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Son compagnon la "dédouane"

L'homme a ensuite admis avoir "également blessé l'autre" avant d'enflammer "un drapeau" dans l'appartement : il était par la suite "sorti pour rejoindre la jeune femme chez elle" et lui avait "proposé de partir quelques jours", ce qu'elle avait accepté "sans poser aucune question"...

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La jeune femme, qui présentait "de nombreuses ecchymoses" lors de son interpellation, conteste toute participation aux faits : au moment de son interpellation, elle était seulement "en vacances avec son compagnon". Elle a expliqué être rentrée "vers 23h30" chez elle pour "sortir" ses chiens et avoir simplement "retrouvé son concubin le lendemain matin pour partir".

"Monsieur assume la responsabilité entière et dédouane Madame", a donc résumé Maître Gauthier Rolandin, l'avocat de la jeune femme, pour obtenir la remise en liberté de cette dernière. Il proposait qu'elle soit placée sous Assignation à résidence sous surveillance électronique (ARSE) au domicile de sa mère et qu'elle "reprenne le travail".

L'instruction ne faisant que débuter...

Mais "l'instruction sur ce double homicide et cet incendie débute", avait d'emblée recadré l'avocat général. "Il est important d'éviter les risques de pressions sur les témoins et de prévenir toute concertation avec monsieur qui assume et la met hors de cause".

La précédente condamnation de la jeune femme n'est par ailleurs "pas anodine" et elle était justement "sous sursis probatoire" au moment des faits. Il avait donc requis la confirmation de son placement en détention provisoire, ce qu'a fait la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Rennes ce vendredi 6 décembre 2024.

(écrit par CB de PressPepper)

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