Depuis le début de l’année, les sapeurs-pompiers du Finistère se forment en partie grâce à la réalité virtuelle, idéale pour recréer les vraies situations de crise.
"Vous me suivez ? Je voudrais juste voir la structure du bâtiment avant d’intervenir." Pour le lieutenant Timothée Richard, c’est comme s’il y était. L’officier CODIS est en pleine intervention mais contrairement à d’habitude, il porte un casque de réalité virtuelle sur la tête.
Devant ses yeux se déroule un scénario inspiré d'une intervention réelle menée par les pompiers finistériens l'année dernière. Un hangar en feu, dans lequel sont entreposés des ammonitrates, un engrais hautement explosif. Pour le commandant des opérations, il est primordial de prendre les bonnes décisions.
Habitué à travailler avec des photos pour ce genre d’exercice, Timothée Richard est conquis par la réalité virtuelle : "Pour moi les conditions étaient optimales, j’étais réellement dedans. C’est comme si on était sur le terrain où l’on peut se déplacer, aller à la rencontre de nos différents intervenants."
Le virtuel, idéal pour les futurs chefs d’opération
Si cette technologie permet une meilleure immersion lors des formations, elle ne remplacera pas pour autant les entraînements "réels" au maniement des véhicules et des lances. Le virtuel sera essentiellement dédié à la formation des chefs d'opération.
Pour la partie commandement, c’est un outil qui va devenir indispensable parce que faire ce type de formation sur le terrain, ça nécessiterait une vingtaine de véhicules, une cinquantaine de sapeurs-pompiers, donc c’est très lourd à organiser.
Adjudant-chef Christophe Le Mée, responsable du plateau de réalité virtuelle
Cet outil a été entièrement financé par l'Union européenne pour un montant de 200 000 euros. Il permettra de former près de 150 pompiers cette année.
(Avec Catherine Aubaile)