Un habitant de Scaër, dans le Finistère, a été mis en examen et placé en détention provisoire dans le cadre d'une enquête sur les réseaux pédophiles. Le parquet de Brest met en cause la messagerie Telegram.
Après lka mise au jour d'"un vaste réseau d'échange de contenus pédopornographiques, impliquant près de 10 000 criminels issus de 50 pays différents, le procureur de la République de Brest a annoncé quatre interpellations en France.
L'une d'elle concerne un habitant de Scaër, dans le Finistère, de 37 ans. Après sa garde à vue, il a été présenté au parquet de Brest ce jeudi 14 novembre.
Une information judiciaire a été ouverte à son encontre des chefs de "viols et agressions sexuelles aggravées sur mineur de 15 ans", "consultation habituelle d’un service de communication en ligne mettant à disposition l’image ou la représentation pornographique d’un mineur", "enregistrement, détention et diffusion de l’image d’un mineur présentant un caractère pornographique".
Le prévenu placé en détention provisoire
Trois victimes mineures ont été identifiées au terme des investigations de l’office mineurs de la Direction Nationale de la Police Judiciaire (OFFMIN).
L’individu, déjà condamné pour des faits d’autre nature, a été mis en examen et placé en détention provisoire.
Cette interpellation est l'un des aboutissements d’une vaste enquête de plusieurs mois.
La plateforme Télégram dans le collimateur de la Justice
Au cours de cette enquête, l’Office mineur a infiltré les groupes de la messagerie Telegram dans lesquels les mis en cause échangeaient des contenus pédocriminels et partageaient les images et vidéos des abus qu’ils commettaient.
Dans certains de ces groupes, des membres se présentaient comme des "producteurs" de vidéos d’abus sexuels commis sur des mineurs de leur entourage".
Cette opération illustre l’ampleur du phénomène pédocriminel en ligne. La mise en contact entre pédocriminels se fait en quelques secondes sur les plateformes et les réseaux sociaux.
Camille Miansoni, procureur de la République de Brest
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Le communiqué souligne également que "Telegram est une plateforme très prisée de la sphère pédocriminelle, qui s’y sent à l’abri malgré l’interpellation de son PDG fin août".
Rappelons que le patron de Telegram, Pavel Dourov, a été mis en examen le 28 août dernier. Libéré sous caution, il doit rester en France et se rendre dans un commissariat deux fois par semaine.
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