Loto du patrimoine 2023. Découvrez les sites retenus en Bretagne

Quatre sites bretons ont été retenus dans le cadre de la 6e édition du loto du patrimoine. La Mission patrimoine, portée par Stéphane Bern, a révélé, ce lundi 4 septembre, les lauréats 2023. En Bretagne, pas de jaloux : il y en a un par département.

La Mission patrimoine, portée par Stéphane Bern et le ministère de la Culture, a révélé, ce lundi 4 septembre, la liste des 100 sites retenus pour l'édition 2023. Parmi eux, quatre lauréats sont bretons soit un par département.

Chaque site connaîtra le montant de la dotation qui lui sera accordé à la fin de l'année.

Finistère : la redoute des Blancs-Sablons au Conquet

Surplombant les dunes et les plages des Blancs-Sablons, à quelques encablures du Conquet, la redoute fut construite par l'ingénieur Mollart au XVIIe siècle, selon les plans de Vauban. Doté de quatre pièces d'artillerie, ce fort visait à protéger la côte nord du Finistère et pouvait accueillir jusqu'à 32 hommes. Il fut modernisé en 1846 et intégré au dispositif de défense de l'anse des Blancs-Sablons. Il est situé sur un site classé depuis 1977, propriété du Conservatoire du littoral.

A l'abandon depuis une dizaine d'années, la redoute a subi les attaques du temps. La toiture et les menuiseries ne sont plus étanches, la végétation a envahi le fort ouvert aux quatres vents et à l'humidité. Le site est d'ailleurs fermé au public.

La municipalité du Conquet souhaite lui redonner vie, en intégrant sa restauration dans un projet global de réaménagement des Blancs-Sablons. Objectif : y créer un tiers-lieu ouvert au public qui comprendra un café-librairie, un lieu d'expositions artistiques mais aussi scientifiques en lien avec le parc naturel marin d'Iroise. Les visiteurs pourront même accéder à un toit-terrasse avec vue imprenable sur la baie des Blancs-Sablons, le Conquet, la mer et ses îles.

Coût estimé des travaux : 1,124 millions d'euros, lesquels seront en partie réalisés par des associations locales spécialisées dans l'insertion des personnes sans emploi.

Morbihan : le château de Bothané à Guidel

Construit à la fin du XIXe siècle, le château de Bothané a besoin de travaux urgents sur ses toitures qui menacent de s'effondrer. Près de 1.000 m2 d'ardoises sur les pavillons, le campanile central, les deux dômes et la tourelle doivent être entièrement restaurées, de manière traditionnelle au clou, pour un montant de 413.000 euros.

Cette belle demeure, qui domine la Laïta, est entourée d'un parc de 40 hectares dans lequel se trouvent des arbres centenaires. Ouvert à la visite, le domaine est un site touristique attractif, proche de la forêt de Carnoët.

Si l'édifice principal a gardé de son lustre, le mauvais état des toitures provoque des infiltrations d'eau dans les murs. D'où le soutien financier de la Mission patrimoine qui permettra de préserver le château.

Côtes-d'Armor : le manoir de Kerhos à Kerbors

Fort de son histoire directement liée aux seigneuries et à la paroisse de Kerbors, cet ensemble bâti présente les caractéristiques des manoirs bretons de l’époque : isolé à l’écart des bourgs, composé d’un logis et de dépendances autour d’une cour centrale architecturée, associé à des aménagements hydrauliques et paysagers (terres, forêt et moulin).

Le manoir a été déclassé au XVIIIe siècle, devenant une métairie puis une exploitation agricole, avant d'être racheté par un particulier dans les années 80. Il n'a pas bénéficié de travaux de restauration importants depuis une trentaine d'années.

Néanmoins, la partie la plus saine du bâtiment accueille les touristes aux beaux jours, ainsi que des manifestations locales comme des ateliers de peinture, du théâtre amateur, un salon du livre, etc. Des visites commentées du site sont également assurées par l'association Art, culture et patrimoine de Tréguier. Il est aussi le lieu de pélerinage de Saint-Yves.

Selon le diagnostic mené par la Mission patrimoine, "l'état général des bâtiments est préoccupant. Les couvertures vétustes laissent pénétrer l'eau sur la charpente et dans les maçonneries. Toute la structure de l'édifice est fragilisée". 

Huit grandes campagnes de travaux ont donc été définies avec, en priorité, l'étayage et la consolidation des maçonneries, la mise à l'abri des communs, de la tourelle et du logis. Coût estimé : 246.000 euros.

Ille-et-Vilaine : l'église Saint-Pierre de Mont-Dol

Implantée au pied du Mont-Dol, un rocher de 65 mètres de haut duquel on peut admirer la baie du Mont-Saint-Michel, l'église Saint-Pierre a été construite au XIIe siècle et n'a pas connu beaucoup de modifications. 

Cette église abrite des fresques qui ont été mises à jour lors d'une rénovation en 1971. Elles figurent d'ailleurs parmi les peintures murales les plus emblématiques d'Ille-et-Vilaine. 

Seulement voilà, le mauvais état de la toiture, des charpentes et de certaines parties des murs met en péril la conservation de ces fresques médiévales. L'eau a progressivement lessivé les peintures qu'il va falloir à nouveau restaurer. Mais avant cela, des travaux sur la structure du bâti sont nécessaires, lesquels se dérouleront en 4 phases pour un coût global de 2,822 millions d'euros. 

La candidature de l'église Saint-Pierre au loto du patrimoine ne porte que sur la restauration des façades et toitures de la nef, ainsi que sur les bas-côtés ouest.

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