Le parquet de Nanterre et toutes les parties civiles ont demandé un supplément d'information, ouvrant la voie à un probable renvoi du procès du Mediator. Ils souhaitent disposer de pièces de l'instruction sur les mêmes faits.
Le parquet de Nanterre souhaite être davantage informé sur la communication qui a été faite par les laboratoires Servier aux visiteurs médicaux, aux médecins et au final au consommateur, à qui l'on a prescrit du Mediator. Cette communication paraît, "au vu des débats qui se sont tenus jusqu'ici (...) opaque", a estimé le procureur Philippe Bourion.Certains conseils des parties civiles, jusque-là opposés à un supplément d'information, se sont déclarés favorables à une telle mesure. "Un supplément (...) pour interdire une dérive des débats sur des questions qui ne nous intéressent pas, j'y suis favorable à cet instant", a estimé Me François Honorat. Mais il "ne doit pas être élargi aux demandes de la défense", a tout de suite tempéré l'avocat.
Poursuite ou pas des débats : réponse vendredi
Les conseils des laboratoires Servier souhaitent un supplément d'information beaucoup plus large, notamment sur le rôle de l'Agence du médicament, mise en examen en
mars par les juges d'instruction à Paris. L'audience a été suspendue à la suite des réquisitions du procureur. Le tribunal rendra sa décision sur une éventuelle poursuite des débats vendredi à 14H00.
Le procès devant le tribunal correctionnel de Nanterre dans le dossier tentaculaire du Mediator avait déjà été renvoyé l'année dernière, peu après son ouverture, le 14 mai 2012.