Mobilisation contre la loi immigration en Bretagne. "La France doit être une terre d’asile et d’accueil"

Trois cents personnes sont rassemblées ce samedi 25 mars à Brest. Quatre cents à Rennes. Toutes mobilisées à l'appel national des associations de défense des étrangers et des sans-papiers. En ligne de mire, le projet de loi sur l'asile et l'immigration de Gérald Darmanin, jugé liberticide et injuste pour les demandeurs d'asile.

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"Solidarité avec les sans-papiers du monde entier" ; "Ni patrie ni patriarcat, solidaires au-delà des frontières" ; "C’est pas les immigrés, c’est pas les sans-papiers, c’est Darmanin qu’il faut virer". Les chants, banderoles et pancartes des quatre cents personnes rassemblées ce 25 mars à Rennes expriment clairement leur rejet du projet de loi.

A Brest, aussi, trois cents personnes se sont réunies pour s’opposer à la future loi sur l’immigration. 

"La France doit être une terre d’asile et d’accueil" explique Anne-Marie. "La loi Darmanin, c’est une loi qui rétrécit les droits des personnes, " s’inquiète Maryse, militante de Sud PTT. "Tout le monde est le bienvenu."

La France "a besoin" d'un "texte ferme contre l'immigration irrégulière", a déclaré vendredi le ministre de l'Intérieur. Il a promis le retour, "dans quelques semaines" de son projet de loi, reporté par le président de la République cette semaine.

Emmanuel Macron a en effet annoncé que la loi serait découpée en plusieurs textes. "Même en morceaux, c’est non !" affirme Mathilde Panot, la présidente du groupe La France Insoumise à l’Assemblée Nationale devant la mairie de Brest. La députée fustige "un texte nauséabond" et demande la régularisation de tous les sans-papiers. 

"On leur demande de renouveler leur titre de séjour tous les ans, les travailleurs immigrés ne sont pas des salariés jetables." 

Le travail comme titre de séjour 

Le projet de loi immigration comporte deux principaux volets : l'un pour faciliter les expulsions des étrangers représentant une menace pour l'ordre public. Un autre sur l'intégration, notamment pour régulariser certains travailleurs dans les secteurs "en tension".

"Octroyer des titres de séjour aux migrants qui travaillent dans des secteurs en tension. Ca veut dire que les gens vont être corvéables à merci ?" interroge Olive, du Collectif Aide aux droits des personnes étrangères. "Quand un métier est en tension, souvent c’est un métier pénible, mal payé et avec des conditions de travail difficile, fait-il remarquer. On va aller chercher des gens pour faire le boulot, on va leur donner un titre de séjour, et ensuite, en fonction du contrat, quand il est fini, on va les renvoyer dans leurs pays, c’est du néo esclavagisme."

Les associations exigent le retrait du texte.

A Rennes, le rassemblement qui avait été interdit par la préfecture, s'est d'abord tenu sur l'esplanade Charles de Gaulle. Les manifestants ont ensuite battu un peu le pavé, jusqu'à la place de la République puis boulevard de la Liberté avant de se disperser. 

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