"Flics suicidé à moitié pardonnés", "suicidez-vous", "la police vous protège sa crève les yeux"... Les trois auteurs de ces tags inscrits sur un mur de la gendarmerie de Landivisiau devraient être jugés au mois d'octobre.
Trois personnes sont convoquées devant la justice le 5 octobre à Brest dans le cadre de l'enquête sur des tags appelant les forces de l'ordre au suicide. Ces tags avaient été découverts en 2019 sur un mur de la gendarmerie de Landivisiau. Il s'agit "d'une femme et de deux hommes", a précisé le procureur de la République de Brest, Jean-Philippe Récappé.Selon des sources proches du dossier, un couple a reconnu sa participation aux faits lors de sa garde-à-vue et donné le nom d'un troisième complice, qui a lui aussi reconnu les faits. "Ces trois individus faisaient partie au moment des faits de la mouvance black block et ont participé à de nombreuses manifestations sur le territoire national", selon la même source.
Des tags appelant les forces de l'ordre au suicide avaient été découverts le 22 avril 2019 sur la façade de la gendarmerie de Landivisiau. Le ministre de l'Intérieur de l'époque, Christophe Castaner, avait dénoncé des faits "d'une extrême gravité". "Flics suicidé à moitié pardonnés", "suicidez-vous", "la police vous protège sa crève les yeux", avaient écrit le ou les auteurs, avec des fautes d'orthographe.
250 personnes rassemblées contre ces tags
Les tags étaient accompagnés de l'inscription "ACAB", signifiant en anglais "tous les flics sont des bâtards", et de "A" cerclés, symbole anarchiste. Ces inscriptions faisaient écho aux slogans "suicidez-vous, suicidez-vous" lancés aux forces de l'ordre à Paris lors du 23e samedi de mobilisation des "gilets jaunes". Environ 250 personnes s'étaient rassemblées quelques jours plus tard devant la gendarmerie de Landivisiau pour soutenir gendarmes et policiers. Le parquet de Brest avait ouvert une enquête pour "dégradations graves sur un bien d'utilité publique et outrages sur personnes dépositaires de l'autorité publique".