Après l'interdiction de circulation annoncée dès 6h ce jeudi 2 novembre par la Préfecture du Finistère, de nombreux axes routiers rouvrent cet après-midi avec un abaissement de 20km/h. Dans le centre-ville de Brest, ce matin, l'interdiction n'était pas encore connue de tous.
L'interdiction générale de circulation "s'assouplit progressivement", annonce ce jeudi après-midi la Préfecture du Finistère.
"À 15h30, 419 km de routes départementales dites prioritaires ont été dégagés par les agents des routes et sont ouvertes à la circulation."
Conseil départemental du Finistère
#TempeteCiaran
— Préfet du Finistère (@Prefet29) November 2, 2023
⚠️Point à 15h sur les conditions de circulation sur l'ensemble du réseau routier du département du Finistère.
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Depuis le début d'après-midi, la Préfecture autorise à nouveau la circulation, avec une vitesse abaissée de 20km/h de l'ensemble des routes nationales, du pont de l'Iroise et de Bénodet, des voies de circulation au sein des agglomérations de Brest et de Quimper.
"Le trafic des transports en commun (hors transports urbains) et des poids lourds (hors animaux vivants et le transport du lait) reste à ce stade interdits sur l'ensemble du territoire sur les seuls axes réouverts."
Préfecture du Finistère
La circulation était interdite depuis 6h ce matin, l’alerte avait été envoyée à tous les détenteurs de smartphone.
Des rafales à 156 km/h à Brest
À Brest, dans la nuit, les rafales ont atteint les 156 km/h. À 8h ce matin, au sol, des poubelles, des barrières de chantiers, des branches et de nombreux arbres témoignent de la violence de la tempête.
"On attend les infos, mais on ne bouge pas." Alexandre Gautier est conducteur de travaux. Il a reçu l'alerte au réveil : "On fait un peu de télétravail. On devait aller sur Morlaix, Saint-Pol-de-Léon, mais les rendez-vous de la journée ont été annulés."
Une interdiction de circulation pas toujours respectée
Mais dans le centre-ville, tous les automobilistes ne sont pas au courant : "Je ne suis pas très réseaux sociaux tout ça, donc j'ai été mis au courant en retard", assure Guillaume. Le jeune homme travaille pour une entreprise spécialisée dans le renouvellement énergétique. Ce matin, il a pris la direction des Côtes-d'Armor mais a dû rebrousser chemin : "On essaye d’aller au boulot, mais ce n'est pas trop possible avec les dégâts qu’il y a eus pendant la nuit. De toute façon, on a été rappelé par le patron pour dire que ce n'était pas la peine de prendre des risques. On rentre à la maison."
Au feu rouge suivant, Ingrid, jeune trentenaire travaillant pour une banque en ligne, avoue avoir pris connaissance de l'arrêté ce matin : "Je sais qu’il n’y a pas le droit. J’ai attendu un peu, dès que ça s’est calmé, j’y suis allée, mais je fais attention à la vitesse."
Océane Le Martret est infirmière. Route de Quimper, des arbres et des fils électriques sont à terre, la jeune femme doit faire demi-tour. Elle a dû annuler certains rendez-vous, faute de pouvoir accéder aux domiciles de ses patients."Je suis partie à 6h35 de chez moi pour voir mes patients. Je fais des détours pour éviter les arbres donc ça prend plus de temps que prévu."
Daniel, lui, est chauffeur de taxi. Il fait partie des professionnels autorisés à circuler. "Je viens de ramener quelqu'un qui venait de terminer sa nuit, je l’ai ramené au domicile parce que sa voiture était inutilisable."
Toute la journée, une quinzaine d’agents de la mairie de Brest ont sécurisé les routes et dégagé les branches les moins lourdes. "C’est la désolation, il y en a un peu partout, se désespère Céline Budon, responsable d’équipe adjoint du service propreté de la ville de Brest. Il y a des tableaux électriques, des gros conteneurs sur les routes. On va protéger parce qu’il y a des câbles électriques un peu plus haut, donc il faut faire vraiment faire attention."
La Préfecture assure que "la réouverture du reste du réseau sera très prochaine."