À Brest, sur le chantier naval Damen, le Renaissance se refait une beauté. Ce navire de croisière, construit il y a 30 ans, va battre pavillon français après avoir appartenu à un armateur hollandais. Il sera le tout premier bateau d'une nouvelle compagnie de croisière française. Un navire haut de gamme pouvant transporter 1100 passagers. Sa restauration à Brest est en passe de se terminer. Baptême prévu début mai.
Sur le port de Brest, le Renaissance s'offre une seconde vie. Le bateau de croisière battra pavillon français, une première depuis 1984. Mais avant de prendre la mer, il faut faire peau neuve. Sept mois de chantier depuis octobre 2022, plus que les quatre mois prévus au départ, à cause de ruptures dans les chaînes de livraison de pièces.
Au programme, carénage, peinture de la coque et de l'extérieur et travaux de métallurgie, soit 6 millions de travaux de rénovation.
Le pari d'une nouvelle compagnie française
Entre l'acquisition du navire et la rénovation, le projet dépasse les 60 millions d'euros. Avec ses 219 mètres de longs, ses 629 cabines et ses 1100 passagers, le Renaissance est un petit parmi les gros.
Il est le premier navire de la toute nouvelle compagnie maritime basée à Marseille, la Compagnie française de croisières (CFC). Cette dernière, créée en juillet 2022, a racheté le paquebot à un armateur néerlandais avant de le rebaptiser Renaissance.
Son co-fondateur et directeur général, Cédric Rivoire-Perrochat, croit en l'aventure de la croisière maritime. Après la crise du Covid-19, l'industrie du tourisme est repartie. Pour lui, le Renaissance avec sa taille et son positionnement sur le segment premium, entre la compagnie de luxe et celle de masse, a des atouts pour séduire une clientèle.
"Le navire est destiné à voyager réellement. On renoue avec la tradition du voyage au long cours et avec des destinations qui seront 100% au cours du Havre et de Marseille" vante Cédric Rivoire-Perrochat.
Un charme désuet, d'un autre temps
Le navire va jouer sur un charme à la française avec un style légèrement passé, comme pour rappeler les transatlantiques d'autrefois.
Pas de gigantisme à bord, mais toutefois une douzaine de salons, des restaurants, un théâtre, deux piscines et un spa.
Le chantier brestois devrait s'achever à la mi-avril. La première croisière appareillera depuis le Havre,
destination la Mer Celtique.