Après trois nuits de violences, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin demande aux préfets de prendre des mesures pour éviter une nouvelle nuit de violences. Dans les villes, les bus seront à l’arrêt à partir de 20 ou de 21h. Les préfets bretons ont pris des arrêtés pour interdire la vente d’articles pyrotechniques, le transport de récipients contenant des produits inflammables et la détention d’armes.
Après trois nuits de violences pour protester contre la mort d’un jeune homme à Nanterre le 27 juin, les préfets des départements bretons ont pris des mesures de sécurité spécifiques.
Des arrêtés ont été promulgués pour interdire l’achat et la vente d’articles pyrotechniques durant tout le week-end. Depuis ce midi et jusqu’à lundi 3 juillet minuit, le transport de récipients contenant des produits chimiques inflammables ou explosifs est également interdit. La nuit dernière, à Saint-Brieuc et Rennes, des véhicules et des bâtiments ont été incendiés.
Enfin, la détention et le transport d’armes ou d’objets pouvant constituer une arme par destination est prohibé.
"Toute infraction est passible des sanctions pénales prévues aux lois et règlements en vigueur", rappelle la Préfecture du Morbihan dans son communiqué.
Transports à l’arrêt
A la demande du ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, les transports en commun seront stoppés en début de soirée.
A 20 h, les bus cesseront progressivement de circuler à Saint-Brieuc et Brest, à 20 h 30 à Rennes, les bus de la Star rentreront au dépôt (le métro lui continuera de circuler).
Sécurité et protection
Ce 30 juin, la Préfecture d’Ille-et-Vilaine annonce un rassemblement de 300 personnes à 20h Place Ste-Anne.
Le préfet d'Ille-et-Vilaine indique que "Les représentants sur place de l'autorité de Police sont autorisés à prendre des mesures complémentaires à celles ficées par le présent arrêté en fonction de l'évolution de la situation."
"La sécurité et la protection de toutes et tous sont la priorité des services de l’État. Les forces de police et de gendarmerie sont pleinement mobilisées pour assurer la sécurité de nos concitoyens et le maintien de l’ordre public" affirme le communiqué du préfet du Morbihan.
Des renforts ?
Hier soir, à Saint-Brieuc, une trentaine de policiers étaient mobilisés. A Rennes, une vingtaine de membres des forces de l’ordre épaulés par des hommes du Raid.
"On aimerait du renfort, explique David Leveau, le secrétaire régional du syndicat SGP Police FO, mais quand on a des renforts, ils viennent d’autres départements et là, les émeutes ont lieu partout, dans toutes les villes. Alors, on rappelle les collègues sur leurs jours de congés, les horaires de travail de certaines unités ont été décalés pour pouvoir faire face le soir. Là, on est à 100% de nos capacités, tous les effectifs sont sur le pont soupire le syndicaliste inquiet. Hier soir, nos collègues ont reçu un cocktail Molotov sur leur voiture, par chance, il n’a pas explosé, mais on a l’impression que les jeunes veulent que ce soit œil pour œil, dent pour dent."
Le préfet du Morbihan appelle "chacun à faire preuve de responsabilité" en respectant ces mesures de restrictions.
