Emeutes après la mort de Nahel. Des policiers "en guerre" veulent combattre des "nuisibles", le procureur de Rennes saisi

La tension monte encore alors que les quartiers français s'embrasent suite à la mort de Nahel, l'adolescent tué par un policier à Nanterre. Dans un communiqué de presse, les syndicats de police appellent à agir plus fermement face "à ces hordes sauvages", "à combattre ces nuisibles". Le député de l'Ille-et-Vilaine, Frédéric Mathieu (LFI) a saisi le procureur de la république.

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"Face à ces hordes sauvages, demander le calme ne suffit plus, il faut l’imposer !" Le ton est donné par les syndicats de police Aliance et Unsa Police. Alors que les quartiers s'embrasent en France et dans certaines villes bretonnes, les représentants syndicaux de police appellent à plus de fermeté contre "ses minorités violentes". "L'heure est au combat contre ses nuisibles", indique notamment le communiqué de presse.

Saisine du procureur de la République de Rennes

Des propos qui n'ont pas plu au député de l'Ille-et-Vilaine, Frédéric Mathieu (LFI). Il a saisi le Procureur de la République ce vendredi avançant que "ces éléments nourrissent un discours tendant à faire entrer une partie de la Police dans une dynamique de guerre civile contre une partie de notre population et de notre jeunesse. Ils constituent également une menace de sédition."

"Nous sommes en guerre."

En ligne de mire du député ces deux petites phrases du communiqué : "Aujourd’hui les policiers sont au combat car nous sommes en guerre. Demain nous serons en résistance et le Gouvernement devra en prendre conscience." Une phrase de mise en garde du gouvernement par les policiers qui demandent qu'une fois l'ordre rétabli, des mesures concrètes soient prises pour "la protection juridique du Policier, de réponse pénale adaptée, des moyens conséquents apportés".

Le député estime que ces éléments "peuvent notamment être couverts par les dispositions de l’article 412-8 du Code Pénal" L'article condamnant "le fait de provoquer à s'armer contre l'autorité de l'Etat ou contre une partie de la population".

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