Installés en circuit court, les paysans boulangers ou paysans meuniers continuent à fournir. Dans le Finistère, Pierre-Yves et Jonas constatent une hausse de la demande et disent ne pas subir les conséquences du coronavirus.
Depuis le début du confinement lié au coronavirus, les meuniers ne chôment pas et ont constaté un pic d'activité.
Pierre-Yves Chossec, installé comme boulanger à la ferme à Edern depuis 2012. Il travaille avec quatre employés, un ouvrier, un apprenti et deux vendeuses. Habituellement, il produit entre 600 et 800 kilos de pain par semaine, plus d'autres produits comme des viennoiseries et des pâtisseries. Ces derniers temps, il constate une demande qui se fait plus forte.
"On produit une partie des céréales qu'on travaille ici" explique-t-il. Ses ventes se font aux marchés, de manière hebdomadaire comme à Rosporden, Pleyben, ou via son magasin qui rassemble des producteurs locaux à Briec. Il fournit également une épicerie à Laz. Avec son équipe, il travaille avec des masques.
"Il faut que les client acceptent certaines contraintes"
"Mon avantage c'est que mon entreprise continue de tourner. Je ne suis pas impacté négativement par le coronavirus. On a embauché une personne supplémentaire pour servir dans le magasin. Cette personne sert les gens directement tout ce qui est légume et épicerie en vrac, pour éviter que les gens ne mettent les mains dans les bacs."
"Dans le magasin, les clients doivent accepter de patienter un peu plus, on limite à 5, 6 leur présence."
Jonas Le Gall constate également une augmentation des demandes, surtout au tout début du confinement "un peu dû au mouvement de panique. Les boulangers ont été dévalisés."
Lui produit des céréales sur 70 hectares. Il achète aussi des céréales qu'il transforme en farine. Le circuit court entraîne la livraison des professionnels, en direct, dans un périmètre réduit afin de limiter les rencontres. "Il n'y a pas de problème de logistique avec des transporteurs pour gérer les livraisons, ce qui en ce moment simplifie les choses."
La restauration et la restauration collective ont fermé, relève Jonas. Cela pourrait tout de même faire diminuer leur activité. La question de la pérennité des marchés pourrait aussi se poser dans les prochains jours. Jonas ne se dit pas trop inquiet. "Il y aura toujours un minimum, on aura toujours besoin de pain."