Coronavirus : cinq chalutiers hauturiers du Guilvinec (Finistère) repartent en mer

Si quelques bateaux côtiers continuent à pêcher à la journée, les chalutiers hauturiers eux sont à quai depuis le début du confinement. Après une grosse chute de la demande, la grande distribution réclame à nouveau du poisson. Cinq chalutiers du Guilvinec sont donc repartis en mer ce vendredi soir.

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Après dix jours de confinement, deux armements du port bigouden ont décidé de tenter le coup pour une marée de 96 heures. Les chalutiers hauturiers Gwen-Emma, Pax-Vobis et Copelia appartenant à Jean-Baptiste Goulard et le An Triskell appartenant à Erwan Gouzien ont donc pris la mer ce vendredi soir.

Route pêche donc, mais pour quatre jours seulement contre une quinzaine habituellement. Ils pêcheront dans les parages, de la lotte, de la raie et de la cardine et rentreront mardi pour vendre à la criée du Guilvinec.
 

Crainte du dépôt de bilan


Pour Jean-Baptiste Goulard, il s'agit "de prendre la tendance, de voir si notre poisson va effectivement se vendre". Il ne croit pas aux promesses gouvernementales de compensations financières pour les armements. "Si nous restons à quai, nous allons tout droit au dépôt de bilan" prédit le patron-pêcheur bigouden. "Nous n'avons pas de réponses, qui va payer, qui va rembourser, c'est flou."

Alors comme la demande semble rebondir après la dégringolade des prix en début de confinement, que les mareyeurs et la grande distribution estiment que les besoins de leurs clients ne sont pas satisfaits, les pêcheurs vont faire une tentative.
 

"Prise de risques"


Le comité départemental des pêches, dans un communiqué, estime que "ces artisans prennent des risques, à la fois sur le plan sanitaire, tout en respectant les consignes pour limiter le risque de diffusion du virus, mais également des risques économiques, car les mécanismes d'intervention habituels (prix de rachat par l'organisation de producteurs) n'existe plus dans ce contexte particulier."

 

"Trois armateurs hauturiers du Guilvinec prennent des risques"

 

Pas simple de respecter les distances



"Les 24 marins qui ont embarqué, tous volontaires,  sont en bonne santé. Ils ont tous respecté le confinement pendant ces 10 jours à terre, mais ne pourront pas toujours respecter les distances à bord. L'Institut Maritime de Prévention leur a fourni une fiche de préconisations pour limiter le risque de propagation du virus sur les navires et la conduite à tenir en cas de déclaration d'un cas de Covid19 à bord. Dans ce cas, les équipages doivent disposer dans leur dotation médicale de masques pour la personne malade et celle qui le prend en charge" explique Solenne Le Guennec du Comité départemental des pêches.

À la moindre suspicion, le marin peut être hélitreuillé et le navire rentrera au port. 


 
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