La pêche à la coquille Saint-Jacques des Glénan, dans le sud-Finistère, gâchée par la prolifération du poulpe

Comme les pêcheurs le craignaient, les étals risquent d’être peu fournis en coquilles Saint-Jacques pour les fêtes. En cause, une profusion de poulpes, grands prédateurs de la coquille.

C’était ce mercredi 1er décembre le jour d’ouverture de la campagne de la pêche à la coquille dans le Sud-Finistère. Les pêcheurs ont l'autorisation d'un mois pour remplir leurs dragues.
Mais en ce premier jour, c'est surtout du poulpe que ces coquillers ont ramené. Le prédateur implacable a envahi les Glénan et n'a laissé aucune chance à la Saint-Jacques. "Le peu qu’on a ramené, ce sont des coquilles vides, déplore Clément Marchix, patron-pêcheur du Maliceane II.  On va réessayer demain, mais j’y crois pas trop". 

Les prix vont grimper

Même si le poulpe se vend bien dans les pays du sud de l'Europe, l'absence de coquille Saint-Jacques représente une perte pour les pêcheurs.

Cette année, 17 bateaux ont acheté une licence pour pêcher la coquille. Seuls 6 sont sortis ce premier jour. Parmi eux, le Triskell a eu un peu plus de chance.  Mais le patron de bord Christian Autret ne s'en contente pas. "C'est nul. D'habitude, en deux heures du temps, on pêche 300 kilos. Là, on est restés jusqu'à 13h30 et j'atteins à peine 200 kilos"

La solution, "chasser" le poulpe

La surpopulation de poulpes aux Glénan est liée à un réchauffement des eaux dans le secteur. Et le phénomène risque de durer. "Pour le gisement des Glénan, c'est clairement la fin, estime Stéphane Pochic, armateur. Et pour plusieurs années malheureusement. Hormis la solution d'aller prélever des coquilles dans d'autres régions. Mais tant qu'on n'aura pas éradiqué le problème des poulpes, on ne pourra rien faire. Soit deux ans et demi, trois ans, c'est la durée de vie d'un poulpe".      
Pour résoudre le problème, les marins souhaiteraient pêcher le poulpe au chalut dans la zone. En attendant d'y être autorisés, les Saint-Jacques des Glénan vont se faire rares sur les étals, et les prix risquent d'exploser. 
En temps normal, la Saint-Jacques se vend environ 6 euros le kilo. Elles devraient se vendre à 15 euros le kilo pendant les fêtes. Le poulpe, lui, se vend 8 euros le kilo. 

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