Ce lundi 2 août, la jeune femme de 35 ans a quitté l’hôpital de Brest où elle avait été admise inconsciente le 21 juillet après avoir donné la mort à ses deux fillettes et tenté de mettre fin à ses jours. Elle a été mise en examen pour assassinat et écrouée.
A son arrivée à l’hôpital le 21 juillet, la mère de famille présentait "une plaie thoracique de 1,5 cm", ainsi que "des lésions compatibles avec l'ingestion de produits caustiques", selon le procureur de la république de Brest. Les enquêteurs avaient retrouvé dans la salle de bain du domicile familial "une bouteille de produit caustique vide aux ¾."
Pendant son hospitalisation, son état de santé avait permis une "première audition sous le régime de la garde à vue" avait précisé le procureur, mais la garde à vue avait été levée après quelques heures pour raison médicale.
La jeune femme avait alors "expliqué avoir cherché à endormir ses filles par des médicaments" mais n'avait pas pu donner des indications précises sur la manière par laquelle elle était parvenue à donner la mort à ses filles, évoquant "une amnésie totale sur cet épisode".
L'autopsie des corps des deux fillettes, de presque 6 ans et 4 ans, avait conclu à "une mort par noyade" sans qu’"aucune blessure ni trace de violences externes n'aient été découvertes sur les corps", précisait alors le magistrat.
A sa sortie de l'hôpital, elle a immédiatement été placée en garde à vue. Elle a alors confirmé "être à l'origine du décès volontaire et prémédité de ses enfants" .Ce 3 août, la mère de famille a été entendue par le juge d'instrauction. Elle a été mise en examen assassinat et placée en détention provisoire.
Une séparation à l'origine des faits
Selon les premières déclarations de la jeune femme, la séparation annoncée par son mari serait à l’origine du drame. Deux courriers avaient été découverts au domicile familial. L'un à l'attention du père des fillettes, l'autre à l'attention de la famille de la mère. Les deux faisaient état de cette séparation annoncée par son mari le 14 mai dernier.