François Gabart dévoile son nouveau bateau, l'ultime Trimaran SVR Lazartigue : "nous sommes très fiers"

"Je n’ai qu’une envie, monter dessus et aller faire un petit tour sur l’eau" confie François Gabart au moment où l’immense voilier de 32 mètres de long et 23 de large sort de l’atelier. Le vainqueur du Vendée Globe 2013 ne cache pas son émotion," ce trimaran, dit-il, c’est 4 ans de boulot".

"Aujourd’hui, c’est le début de l’histoire du bateau sur l’eau, mais c’est aussi la fin de l’aventure de sa construction", lâche un François Gabart très ému. Il lui a fallu travailler dur et affronter bien des épreuves, notamment le départ de son ancien sponsor il y a une peu plus d'un an, pour vivre ce moment. 

Le skipper charentais a installé sa société MerConcept à Concarneau dans le Finistère en 2018. C’est là, dans un immense hall de 1 400  m2 que pièce après pièce, pendant 3 ans, son "Trimaran SVR Lazartigue", un maxi-multicoque Ultime a pris forme. Pesant 15 tonnes, le trimaran a nécessité 150.000 heures de travail. La coque centrale a été conçue chez Multiplast à Vannes, les flotteurs chez CDK Technologies à Port-la-Forêt. 

En juin 2020, la Macif avait décidé de mettre un terme à sa collaboration avec François Gabart, maître d'œuvre du nouvel Ultim via sa société Mer Concept. Le futur bateau était donc à vendre (entre 10 à 12 millions d'euros selon les estimations) et M. Gabart s'est employé à trouver un repreneur pendant un an.

"Quand on construit un bateau, on espère toujours qu'il permetrra d'aller le plus vite possible explique François Gabart, et en terme de vitesse, l'homme s’y connaît un peu. Le skipper, victorieux dans la Route du Rhum 2014 en IMOCA, la Transat Jacques-Vabre en 2015 avec Pascal Bidégorry, et la Transat anglaise 2016, détient toujours du record du tour du monde en solitaire en 2017, 42 jours 16 heures 40 minutes 35 secondes.

Sur le quai, il détaille un instant les innovations de son multicoque à foils. "On a mis le cockpit dans la coque centrale pour avoir une meilleure pénétration dans l’air et aller très très vite."

Un peu plus d’un an après le retrait de son sponsor principal Macif, François Gabart est prêt à s’élancer à nouveau sur les océans. Son bateau porte les couleurs de son nouveau partenaire, le groupe de cosmétiques, Laboratoire SVR – Lazartigue, qui appartient à Didier Tabary. 

L’homme d’affaire breton souhaite investir plus de 20 millions d’euros dans les quatre années à venir pour acquérir le bateau et le voir voguer. C'est une première pour sa holding Kresk, lancée en 2006, qui ne s'était encore jamais lancée ni dans le sponsoring ni dans le mécénat.

"Il va falloir du temps pour apprivoiser le bateau "concède François Gabart. Le skipper a quelques mois pour le découvrir et se familiariser avec ses foils qui doivent le faire voler sur les vagues, avant de s’élancer pour la Transat Jacques Vabre, le premier grand test réel en novembre prochain.

Tom Laperche, la jeune pépite de la voile française, âgé de 23 ans et originaire de la Trinité sur Mer sera à ses côtés, à bord.

Ensuite, François Gabart rêve d’un Tour du monde en solitaire en 2023. L’aventure de sa construction est finie, l’histoire du bateau sur l’eau ne fait que commencer.

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