Il affiche avec un grand sourire et des yeux pétillants, 82 printemps. Jean est bénévole depuis 17 ans pour les Vieilles Charrues. Des sandwichs et des merguez il est passé à la responsabilité d'un des restaurants du site.
"Pour moi, ce festival, c'est une grande kermesse où on se sent heureux", c'est le message que le doyen des bénévoles des Vieilles Charrues, du haut de ses 82 printemps tient à faire passer "On est tous égaux ici, il n'y a pas de chef". Depuis 17 ans, l'électro-mécanicien à la retraite, donne de son temps et de son énergie pour les festivaliers. Sandwichs, merguez pour commencer et aujourd'hui co-responsable d'un des restaurants de la prairie de Kerampuilh, "le numéro 3, le meilleur question ambiance" glisse Jean. Près de 80 personnes s'y relaient durant les quatre jours que durent le festival.La grande famille des bénévoles
"Je me souviens d'avoir accueilli une année, une école d'infirmières, en tant que bénévoles. C'était la joie de vivre, elles chantaient, elles dansaient, mais en même temps elles faisaient leur travail..." On ne le croit pas Jean lorsqu'il nous avoue, avec des yeux pétillants de malice : "Vous savez j'ai un sale caractère", mais il poursuit, "suite à un problème j'avais annoncé que je ne voulais pas reprendre du service. Eh bien, ils sont tous venus m'apporter chez moi mon badge de cette année, pour m'inviter à poursuivre.Si j'avais été cardiaque, j'étais foutu. On était deux à ce moment là, j'étais avec ému !". Quatre jours, qu'il dit aujourd'hui attendre dans l'année.
Quelques souvenirs de charrues et de concerts
"Elle revient cette année, Joan Baez, c'était bien, je me souviens, c'est de mon époque. Pierre Perret, vous savez, il pleurait en partant, et Johnny avec tous ses gardes du corps... Ce sont des chanteurs respectueux, les Charrues, c'est pas le bazar, c'est pas des tagada tsoin-tsoin !" Côté musique, concerts et chanteurs, il n'ira pas plus loin. On a compris, ce que Jean aime avant tout à Carhaix, c'est l'ambiance familiale et chaleureuse. Il confie tout de même "Ah oui, j'ai eu Hollande aussi une année, c'était avant qu'il soit président, il avait mangé des frites de chez nous !" Et Jean de conclure, "Ce qu'on fait c'est normal. Il y a du travail, mais on a aussi le droit de s'amuser" et manifestement c'est ce que viennent retrouver les plus de 6 000 bénévoles des Charrues, et pour beaucoup, fidèles, d'années en années.