La famille Troadec, Pascal, Brigitte, et leurs enfants Sébastien et Charlotte, ont été inhumés dans l'intimité ce vendredi 19 mai à Landerneau (Finistère). Les quatre membres de la famille avaient été assassinés par Hubert Caouissin dans la nuit du 16 au 17 février à Orvault (Loire-Atlantique).
Image poignante que celle de ces quatre cercueils alignés ce vendredi après-midi sur le parvis de l'église Saint-Houardon à Landerneau. Les quatre cercueils ont été conduits à l'intérieur de l'église à 14h30 avant d'en ressortir peu après 15h30.
Quatre cercueils pour les quatre membres de la famille Troadec, Pascal le père de 49 ans, Brigitte la mère de 49 ans, Sébastien leur fils de 21 ans et Charlotte, leur fille de 18 ans. Une famille décimée dans la nuit du 16 et 17 février à leur domicile d'Orvault en Loire-Atlantique, tous tombés sous les coups de pied de biche du meurtrier présumé, Hubert Caouissin, compagnon de Lydie Troadec, la soeur de Pascal. Ces obsèques ont donc eu lieu trois mois après cette affaire dramatique.
Les quatre corps avaient été transférés au préalable de l'Institut médico-légal de Nantes vers le funérarium de Landerneau, la commune dont était originaire Brigitte Troadec et où résident sa mère et ses deux soeurs.
Quelque deux cent personnes ont assisté à la cérémonie dans l'église Saint-Houardon, un édifice d'une capacité de 1 200 personnes. Un dispositif de gendarmerie avait été mis en place autour de l'église et du cimetière voisin pour garantir un recueillement dans l'intimité des proches.
Des obsèques trois mois après la tragédie
"Je n'avais jamais vu encore quatre cercueils comme ça (...) c'est très douloureux", a témoigné Lucien Saulnier, 74 ans, un ami des deux soeurs de Brigitte Troadec. La famille "attendait ça depuis longtemps, de pouvoir amener les cercueils et faire le deuil", a-t-il poursuivi, décrivant une cérémonie "très triste"."C'est terrible de voir arriver des choses comme ça, soit disant pour des histoires de trésor", a estimé pour sa part Jean-Luc, un habitant de Landerneau qui ne connaissait pas directement la famille. "C'est mon coeur qui m'a guidé ici", a-t-il expliqué à l'AFP en refoulant un sanglot.
Une tragédie familiale
L'assassin présumé avait expliqué en garde à vue qu'il s'était rendu le 16 février au soir au domicile des Troadec à Orvault, dans l'intention de les espionner. Il s'était introduit chez eux pour récupérer une clef, mais se faisant surprendre, il les avait tués en les frappant avec un pied de biche, avant de nettoyer la maison et d'emmener les corps dans le Finistère pour les faire disparaître. Des fragments humains leur appartenant ont été découverts début mars lors de fouilles au domicile d'Hubert Caouissin, inculpé pour "assassinats" et "atteinte à l'intégrité d'un cadavre".Meurtre de la famille Troadec : le procureur de Nantes détaille les aveux du meurtrier présumé