Alors que les opposants au projet de centrale au gaz de Landivisiau restent mobilisés et présents depuis plusieurs jours devant le futur site, ce mercredi 13 février, le rapporteur du conseil d'État est allé dans le sens d'une association qui déposait un nouveau recours administratif.
L'avenir de la future centrale au gaz de Landivisiau (Finistère), prévue pour sécuriser l'approvisionnement en électricité de la Bretagne, serait-il en suspendu à une décision du Conseil d'État ?
En effet, un nouveau recours contre le projet a été examiné par le Conseil d'État ce mercredi 13 février. Un recours, non suspensif, déposé par l'association environnementale Force 5 contre l'arrêté signé en 2013 par la ministre de l'Écologie de l'époque, Delphine Batho, et autorisant Direct Énergie (Total) à exploiter la centrale.
Lors de l'audience, ce mercredi après-midi, le rapporteur public du Conseil d'État a estimé que le recours de l'association Force 5 était fondé. Il a considéré que "les arrêts attaqués portent une atteinte directe aux intérêts de l’association" qui veut protéger l’environnement, et particulièrement la zone Natura 2000 proche du projet, qui serait traversée par un gazoduc si le projet arrivait à son terme.
La décision sera rendue d'ici deux à trois semaines.
Une opposition toujours aussi forte
Les opposants à la centrale manifestent quasi-quotidiennement depuis fin janvier et l'arrivée des premiers engins de chantier sur le site. À plusieurs reprises, ils ont empêché les ouvriers sur place de travailler. Ce mercredi, les opposants se sont même introduits sur le site du chantier préparatoire à la construction de la centrale, site qui avait été barriéré dans la nuit précédente.
Une pétition contre le projet totalisait mercredi sur le site change.org plus de 48.000 signatures.