Près de 2 000 Gilets jaunes ont manifesté ce samedi dans les rues de Morlaix pour la 12ème journée de mobilisation. Comme depuis le début du mouvement, les manifestations s’accompagnent de heurts, et de blessures. Depuis, des corps de « médics » se sont intégré à l’organisation.
Virginie est manipulatrice radio dans la semaine, et secouriste pour les gilets jaunes le week-end. C’est l’une des deux coordinatrices des « street médics» intégrés au sein de l’organisation du mouvement des gilets jaunes.
Ce samedi de mobilisation, vingt-deux volontaires forment le corps des « street médics», prêts à intervenir partout là où les secours ne peuvent aller.
"Sans entrer dans la polémique des violences policières, en tout cas il y a des blessés qui doivent absolument être pris en charge rapidement"estime Virginie. "Ils ne peuvent pas l’être par les services de secours parce qu’ils n’ont pas la possibilité de se rendre sur zone, ce qui est logique."
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Cinq équipes de secouristes sont positionnées à différents endroits du cortège. Les manifestants jouent au chat et à la souris entre l’Hôtel-de-Ville, le commissariat et la sous-préfecture. Puis, aux abords d’un barrage des forces de l’ordre, les premiers tirs de gaz lacrymogène répondent aux jets de projectiles.
Blessures de guerre
Les secouristes réconfortent, soignent, et donnent leurs conseils. Quelque fois, c'est plus grave.
Parmi les volontaires, Magali, une aide-soignante qui ne cache pas qu’elle a une boule au ventre face aux violences. "La plupart des personnes travaillent dans le médical, et ce ne sont pas des blessures auxquelles on est habitués" raconte-t-elle, "quand on voit quelqu’un se prendre un flash ball avec une plaie ouverte, ou quelqu’un qui perd son œil à cause d’un flash ball, ça ce sont des blessures de guerre."
En Bretagne, les "médics" se sont formés le 12 janvier, après la manifestation de Saint-Brieuc. Ils sont plus d’une centaine à ce jour à jouer le rôle d’anges gardiens auprès des Gilets jaunes.