VIDÉO. "On plante les échalotes avec un mois de retard", le casse-tête des maraîchers face aux terres gorgées d'eau

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Le reportage de Mathieu Herry et Morgane Tregouet ©France 3 Bretagne

Les masses d'eau qui se sont abattues sur le Finistère depuis plusieurs mois ont détrempé fortement les sols. Échalotes, oignons ou encore pommes de terre n'ont pas pu être plantées dans les temps. Reportage.

Ce producteur d'oignons et d'échalotes de Mespaul, dans le nord Finistère, l'affirme : "le retard ne se rattrape jamais". Et la météo n'a pas fait de cadeau aux maraîchers ces derniers mois. "Depuis octobre, on a un cumul de pluviométrie qui frôle les 1.300 mm, constate Jean-François Birhart. Les sols sont détrempés. Impossible de planter quoi que ce soit jusque-là".

Le soleil de ces derniers jours est venu assécher la terre. Toutefois, les plantations d'oignons rosés et d'échalotes, elles, "devraient déjà être terminées". Tout comme celles des pommes de terre que cet agriculteur cultive aussi. "En temps normal, explique-t-il, on aime bien commencer à planter ce légume la dernière semaine de mars. Là, on a presque un mois de retard. Et tout cela se répercute sur l'ensemble des cultures que nous produisons".

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"On peut enfin labourer"

Jean-François Birhart souligne également qu'en termes d'organisation de travail pour les salariés qui officient sur son exploitation, "c'est compliqué". "Depuis un an, on les sollicite beaucoup, reconnaît-il. On leur demande de s'adapter aux fenêtres météo. L'été dernier, les récoltes d'échalotes ne se sont déroulées que les week-ends car c'était le seul moment où il faisait beau. Déjà que la saisonnalité n'est pas simple à gérer et qu'avoir du personnel l'est tout autant, cela devient un vrai casse-tête".

Le maraîcher de Mespaul n'est pas en mesure de dire si cette météo capricieuse et très pluvieuse aura des incidences sur les rendements. "Quand on a une météo extrême, on a une récolte extrême mais c'est trop tôt pour savoir si cela affectera la quantité et la qualité des produits" souligne Jean-François Birhard. 

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Même constat du côté d'Irvillac où Bernard Le Bot est bien content de voir les tracteurs à la manœuvre dans ses champs. "On peut enfin labourer" souffle ce producteur de plants de pommes de terre. Les sols gorgés d'eau ont laissé la place à une terre plus sèche. "En espérant que l'on n'ait pas trois semaines de vent du nord qui freine la végétation, note-t-il. On verra. On s'attend à tout : un été sec ou froid, ce qui n'est pas terrible pour la plante".

(Avec Mathieu Herry)

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