VIDÉO. "On plante les échalotes avec un mois de retard", le casse-tête des maraîchers face aux terres gorgées d'eau

durée de la vidéo : 00h01mn57s
Avec le retour du temps plus sec, les maraîchers du nord Finistère peuvent enfin labourer leurs champs pour entamer les plantations... avec un mois de retard
Le reportage de Mathieu Herry et Morgane Tregouet ©France 3 Bretagne

Les masses d'eau qui se sont abattues sur le Finistère depuis plusieurs mois ont détrempé fortement les sols. Échalotes, oignons ou encore pommes de terre n'ont pas pu être plantées dans les temps. Reportage.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Ce producteur d'oignons et d'échalotes de Mespaul, dans le nord Finistère, l'affirme : "le retard ne se rattrape jamais". Et la météo n'a pas fait de cadeau aux maraîchers ces derniers mois. "Depuis octobre, on a un cumul de pluviométrie qui frôle les 1.300 mm, constate Jean-François Birhart. Les sols sont détrempés. Impossible de planter quoi que ce soit jusque-là".

Le soleil de ces derniers jours est venu assécher la terre. Toutefois, les plantations d'oignons rosés et d'échalotes, elles, "devraient déjà être terminées". Tout comme celles des pommes de terre que cet agriculteur cultive aussi. "En temps normal, explique-t-il, on aime bien commencer à planter ce légume la dernière semaine de mars. Là, on a presque un mois de retard. Et tout cela se répercute sur l'ensemble des cultures que nous produisons".

À LIRE : Échalote traditionnelle : concurrence déloyale, tromperie... Les producteurs bretons tirent la sonnette d'alarme face aux variétés hybrides

"On peut enfin labourer"

Jean-François Birhart souligne également qu'en termes d'organisation de travail pour les salariés qui officient sur son exploitation, "c'est compliqué". "Depuis un an, on les sollicite beaucoup, reconnaît-il. On leur demande de s'adapter aux fenêtres météo. L'été dernier, les récoltes d'échalotes ne se sont déroulées que les week-ends car c'était le seul moment où il faisait beau. Déjà que la saisonnalité n'est pas simple à gérer et qu'avoir du personnel l'est tout autant, cela devient un vrai casse-tête".

Le maraîcher de Mespaul n'est pas en mesure de dire si cette météo capricieuse et très pluvieuse aura des incidences sur les rendements. "Quand on a une météo extrême, on a une récolte extrême mais c'est trop tôt pour savoir si cela affectera la quantité et la qualité des produits" souligne Jean-François Birhard. 

À LIRE : Météo. Pleut-il vraiment plus en Bretagne qu'ailleurs ?

Même constat du côté d'Irvillac où Bernard Le Bot est bien content de voir les tracteurs à la manœuvre dans ses champs. "On peut enfin labourer" souffle ce producteur de plants de pommes de terre. Les sols gorgés d'eau ont laissé la place à une terre plus sèche. "En espérant que l'on n'ait pas trois semaines de vent du nord qui freine la végétation, note-t-il. On verra. On s'attend à tout : un été sec ou froid, ce qui n'est pas terrible pour la plante".

(Avec Mathieu Herry)

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information