Après l'attaque mortelle dans une église, dimanche, à Dablo, la mort de deux militaires français vendredi au nord du pays, la situation apparait chaque jour plus tendue au Burkina-Faso. Des associations caritatives bretonnes s'en inquiètent.

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Depuis Brest, où elle vit depuis 15 ans, Monique Thomas prend régulièrement des nouvelles de sa famille restée au Burkina-Faso. Et aujourd'hui, le coup de fil passé à son cousin l'inquiète beaucoup. "De plus en plus d'écoles sont fermées, les déplacements à travers le pays sont très décnseillés, les populations frontalières ont commencé à fuir leur région, les cafés, les lieux de distraction sont régulièrement la cible de violence..."
 

Une mosaïque de religions


Depuis quatre ans, le pays, mosaïque de religions, connait des attaques meurtrières répétées attribuées à plusieurs groupes djihadistes.

Dimanche, une vingtaine d'individus armés a fait irruption dans une église de Dablo au Burkina-Faso, en pleine messe. Six personnes, dont un prêtre catholique, ont été tuées. Le 28 avril dernier, six personnes avaient été abattues lors de l’attaque de l’église protestante de Silgadji, dans le Nord du pays.

Vendredi 10 mai, deux militaires français, des commandos marines ont été tués en participant à la libération de quatre otages retenus au Nord du Burkina-Faso.
 
Dans les régions du Nord et de l’Est, la violence djihadiste ne cesse de croître, plus d’une dizaine d’imams modérés ont également été tués.
 

Des voyages ajournés


Monique Thomas préside une association qui vise à soutenir le projet de conservatoire botanique de la ville de Saponé, jumelée avec Brest. Pas sûr qu'elle puisse se rendre sur place avant un bon moment...

Même inquiétude du coté de l'association Amitiés Bam-Bretagne de Landerneau, qui vient en aide à plusieurs villages burkinabés notamment dans le domaine de l'eau. 
Henri Morvan, qui se rend chaque année sur place pour suivre l'état d'avancement des travaux, envisage très sérieusement d'ajourner le prochain voyage prévu pour novembre prochain. C'est en tout cas ce que lui conseille très vivement ses contacts sur place.

De son côté, le Ministère des affaires étrangères recommande de reporter tout déplacement, "le risque d’enlèvement est très élevé, ce risque étant croissant à mesure que l’on se rapproche des zones frontalières."
 
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