Pascale, élève des porcs à Guiclan dans le Finistère depuis une quinzaine d'années. Un élevage naisseur engraisseur de 220 truies. Elle, qui n'était pas du tout d'origine paysanne, a épousé l'agriculture en même temps que son mari et elle ne regrette rien.
La cinquantaine épanouie, Pascale Bloc'h, est installée comme exploitante agricole depuis une quinzaine d'années, à Guiclan, près de Landivisiau dans le Finistère. Ses trois garçons, dont deux jumeaux, de 18 et 20 ans, sont grands aujourd'hui. Mais avec le recul, elle a apprécié cette vie proche de la terre, qui lui a permis d'organiser son temps comme elle l'entendait et surtout lui a laissé le temps de les élever et d'être là, quand ils avaient besoin d'elle.
Pascale ne regrette en rien son choix de la terre
Quand elle a rencontré Michel, son mari, Pascale était responsable d'un magasin de prêt à porter, à Brest Avant d'abandonner totalement son existence citadine, cette fille d'artisan, a pris trois ans, entre disponibilité et congé parental, pour être sûre de son choix. Aujourd'hui elle n'a aucun regret : "Je ne regrette pas ma qualité de vie, le fait de pouvoir organiser mon temps." "Mais il ne faut pas avoir peur de travailler beaucoup" précise t-elle quand même et "l'amour de la terre, de la nature et des animaux" lui parait indispensable pour devenir agricultrice, aujourd'hui.
"On s'épaule mutuellement, c'est bien d'être à deux"
Elle est fière d'être agricultrice et lorsqu'elle raconte ses journées et son métier à ses copines, celles-ci lui disent leur admiration. Pascale aime surtout pouvoir travailler avec son mari. "Quand ça ne va pas à l'élevage, confie-t-elle, parce que c'est vrai que c'est pas facile tous les jours, les cours ne sont pas très bons, je pense qu'on se comprend beaucoup mieux, et on s'épaule mutuellement. C'est bien d'être à deux (...) On est là pour s'épauler. Il y en a toujours un pour rebooster l'autre, et c'est reparti !" Alors c'est vrai ajoute Pascale, "de temps en temps je regrette un peu la ville, j'ai besoin d'aller me ressourcer et faire les boutiques, revoir les copines, ça fait parti de la vie !"
L'interview de Pascale Bloc'h, productrice de porcs à Guiclan (29)
"Un élevage c'est une surveillance de tous les instants"
Son élevage de porcs, naisseur-engraisseur, est un label rouge. Elle y tient, c'est d'ailleurs la raison qui l'a amenée au Salon de l'Agriculture à Paris. L'exploitation compte 220 truies, qui chacune met au monde une douzaine de porcelets par portée. Des porcelets, que l'agricultrice élève pendant 182 jours. Et au moment des mises-bas, "c'est une surveillance de tous les instants", confie t-elle. Les journées alors n'en finissent plus, car il faut être là pour contrôler que tout se passe bien et que les naissances se déroulent dans les meilleures conditions possibles. Un métier exigeant, que Pascale exerce chaque jour avec beaucoup de bonheur. D'ailleurs son goût pour l'élevage, elle a su le transmettre à ses enfants : "C'est vrai qu'ils viennent nous aider quand il y a beaucoup de travail et un de nos garçons est même intéressé aujourd'hui par le métier." Et ça, c'est une de ses grandes satisfactions.