Démarchages frauduleux, arnaques... Après la tempête Ciaran, les tentatives d'escroquerie se multiplient

Suite aux tempêtes Céline, Ciaran et Domingos, les tentatives d'escroquerie se développent dans les quatre départements bretons où de faux artisans circulent pour proposer leurs services. Police et gendarmerie appellent à la méfiance et rappellent quelques bons réflexes.

"Normalement c'est la personne qui a besoin d'un service qui sollicite l'artisan. En aucun cas c'est l'artisan qui se présente à domicile. Si cela se produit, c'est qu'il y a arnaque potentielle." Le conseil octroyé par les gendarmes de Rosporden aux habitants semble couler de source, et pourtant...

Comme si les dégâts causés par la tempête ne suffisaient pas, plusieurs Bretons ont été depuis début novembre sollicités par des fraudeurs qui tentent de profiter de leur vulnérabilité. Ils ont envie de réparer vite les dégâts engendrés. Des artisans se disent disponibles et rapidement, c'est tentant mais méfiance.

Intervention pour des prix exorbitants

Dans ce quartier de la commune finistérienne, deux personnes ont été démarchées depuis début novembre. Elles se sont vues proposer une intervention pour des prix exorbitants et sans devis. "À chaque fois qu'il y a un événement d'ampleur de ce type, des personnes non scrupuleuses essaient d'en profiter et d'abuser de la confiance des gens, constate Pierre-Damien Desgranges, commandant de la communauté de brigade de Rosporden.

Le reportage de Maxime Lahuppe et Léo Bensimon

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Rien que dans le Finistère, une trentaine de tentatives d'escroquerie ont été signalées depuis début novembre. Opération sensibilisation de la gendarmerie. ©M. Lahuppe, L. Bensimon et S. Secret

Ce type de tentatives d'arnaques est en recrudescence, notamment dans le Finistère où une trentaine de signalements ont été faits et où au moins cinq personnes ont déboursé des sommes allant jusqu'à 1.500 euros avant de se rendre compte de la supercherie et de déposer plainte.

Relever la plaque d'immatriculation, un bon réflexe

Dans le Finistère, tous les signalements transitent par le centre de signalements de Quimper. Les effectifs d'opérateurs ont été doublés. Six gendarmes sont en capacité de répondre aux appels en permanence pour aiguiller les victimes.

"Lundi dernier, une dame a été approchée par des démarcheurs, raconte l'un d'eux. Trois personnes se sont présentées avec un véhicule utilitaire dont elle a eu le réflexe de relever la plaque d'immatriculation. Ils prétendaient qu'ils venaient faire des travaux sur sa toiture."

"Effectivement, si on a la plaque d'immatriculation, nous, après, on peut travailler sur des recoupements par rapport aux autres signalements effectués et par rapport aux victimes qui viennent déposer plainte" explique Charlotte Tournann, responsable du groupement de gendarmerie du Finistère.

"Ouvrez la fenêtre plutôt que la porte"

Gendarmerie et police multiplient donc les conseils ces temps-ci. "Des appels à la méfiance, sans tomber dans la paranoïa" relativise Pierre-Damien Desgranges.

"Si vous voyez qu'un artisan vient vous démarcher et que vous êtes seule à votre domicile, ouvrez plutôt la fenêtre déjà plutôt que la porte ! Dans tous les cas ne les laissez pas rentrer chez vous" conseille le commandant de la communauté de brigade de Rosporden aux habitants.

Si vous demandez aussi sa carte professionnelle à la personne qui se présente, cela peut vite le faire rebrousser chemin, selon les gendarmes.

Avant d’accepter tout type de travaux de réparation, le client est invité à vérifier si l’entreprise existe. Pour cela de nombreux sites internet existent, comme societe.com.

(Avec Maxime Lahuppe)

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