Le patron de la faïencerie Henriot-Quimper annonce des mesures de chômage partiel pour une partie du personnel. Pas d'inquiétude à avoir, selon Jean-Pierre Le Goff, qui veut juste profiter de l'hiver pour réduire son stock. Les salariés sont tout de même inquiets.
La bigoudène punk, dernière née des Faïenceries Henriot-Quimper, suffira-t-elle à doper les ventes de l'enseigne ? C'est en tout cas ce qu'espère le personnel après l'annonce, la semaine passée, de mesures de chômage partiel. De quoi rappeler de bien mauvais souvenirs aux salariés qui ont déjà connu une mise en liquidation judiciaire il y a 4 ans.
Le patron des faïenceries, Jean-Pierre Le Goff, se veut rassurant. Certes, il confirme que 18 des 27 salariés de la société verront une baisse de leur activité dans les 6 mois maximum à venir, et cela, à hauteur de 50% de leur temps de travail.
Réduire le stock de biscuits
Cela devrait revenir à une journée travaillée en moins chaque semaine. Les secteurs de la production ainsi que le magasin seront concernés. Epargnées, en revanche, les peinteuses. Jean-Pierre Le Goff explique vouloir "réduire le stock de biscuits [NDLR: les pièces de poterie brutes] durant l'hiver", période habituellement plus creuse pour la faïence. Reste à savoir quelles seront les répercussions salariales pour le personnel concerné.
Trésorerie saine
Pour autant, Jean-Pierre Le Goff se veut rassurant. La trésorerie est, selon lui, saine même si le chiffre d'affaires de l'ordre de 1,5 million d'euros a sensiblement baissé. Depuis le rachat d'Henriot, en 2011, le patron a investit 700.000 euros. L'équilibre ayant été obtenu, explique-t-il, en revoyant les pris à la hausse et en ayant diminué la casse en production, notamment.
Par ailleurs, le dirigeant table sur la nouvelle exposition, intitulée Ruptures Bretonnes, présentée jusqu'au 21 octobre à la galerie de la faïencerie pour attirer visiteurs et acheteurs y compris en basse saison.