Le phoque retrouvé sans tête sur la plage de Pen-Trez à Saint-Nic n'a pas été décapité selon le Réseau national d'échouage (RNE). La putréfaction en action pendant sa dérive aurait fait se décrocher la tête.
Si l'apparition de phoques sans tête, échoués sur les plages bretonnes fait toujours planer le doute d'une capture accidentelle. Celui retrouvé à Saint-Nic n'a pas été décapité selon Sami Hassani du Réseau national d'échouage (RNE), réseau chargé de suivre les mammifères marins.
"Les phoques peuvent mourir de vieillissement, de maladie ou à cause d'une capture accidentelle. L'animal retrouvé il y a quelques jours était très dégradé, ce n'était plus qu'une carcasse. La nécropsie n'a donc pas été effectuée. Mais il ne fait aucun doute que la putréfaction est à l'origine de la perte de la tête" selon Sami Hassani.
Le correspondant du RNE également spécialiste des mammifères à Océanopolis explique que les nécrophages attaquent par les orifices, ce qui provoque le décrochage de la tête.
"L'échouage des phoques est régulier, surtout entre novembre et février/mars" explique Sami Hassani. Il s'agit de jeunes phoques qui laissés par leur mère, ne survivent pas après leur sevrage.
La cause de la mort du phoque retrouvé à Saint-Nic reste donc inexpliquée, mais sa tête décrochée ne l'est pas du fait de l'Homme.
Les associations environnementales sur le qui-vive
L'alerte avait été donnée par l'association Grumpy Nature : "Nous avons trouvé samedi un phoque décapité sur la plage de Pen Trez, sur la commune de Saint-Nic", avait indiqué David Hemery, le cofondateur de l'association environnementale.
En février et mars 2019, deux phoques avaient déjà été retrouvés décapités sur des plages du département, dans la région de Concarneau. L'organisation Sea Shepherd France avait proposé une récompense pour identifier les coupables et déposé plainte à la suite de ces découvertes.
Deux marins-pêcheurs sont poursuivis devant la justice dans cette affaire. Ils doivent comparaître en octobre devant le tribunal correctionnel de Quimper pour ne pas avoir déclaré leur capture accidentelle.