Trois petits tours et puis s'en va... Philippe Mahé, préfet du Finistère il y a encore quelques jours, avait rejoint le ministère des Sports comme directeur de cabinet. Le ministère annonce son départ ce vendredi 3 juin. En cause : ses relations avec la ministre, Amélie Oudéa-Castéra.
L'ancien préfet du Finistère, Philippe Mahé, quitte ses fonctions de directeur de cabinet au ministère des Sports. Moins d'une semaine après sa nomination la ministre Amélie Oudéa-Castéra et son directeur de cabinet mettent fin à leur collaboration "d'un commun accord", selon le ministère.
Né à Auray dans le Morbihan, ce haut-fonctionnaire, aujourd'hui âgé de 65 ans, avait été préfet du Finistère d'août 2020 jusqu'à sa nomination auprès de la ministre des Sports et des jeux olympiques et paralympiques fin mai 2022.
Des manières de fonctionner différentes
Confirmant une information du quotidien L'Equipe, le ministère a fait état de "manières de fonctionner différentes" entre l'ancien préfet du Finistère et l'ex-directrice générale de la Fédération française de tennis (FFT).
Ce départ intervient alors que la ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques a été propulsée en première ligne, aux côtés du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, après le fiasco de la finale de la Ligue des champions au Stade de France ce samedi 28 mai 2022.
Passé par le cabinet de Manuel Valls
Philippe Mahé, nommé le 25 mai, avait travaillé par le passé au cabinet de Manuel Valls quand celui-ci était Premier ministre. Il était présent ce mardi 31 mai avec la ministre lors d'une visite et d'une réunion de travail au siège du comité d'organisation des JO.
Le nom de son remplaçant n'est pas encore connu. Quatre jours après la soirée chaotique au Stade de France et avant d'être auditionnée par le Sénat ce mercredi 1er juin, Amélie Oudéa-Castéra avait tweeté: "Don't crack under pressure (Ne pas craquer sous la pression). Walk. Marche ce matin vers le Conseil des ministres".
Interrogé quelques heures plus tard par un sénateur sur ce message, elle avait expliqué: "Je peux comprendre qu'ils (les mots, NDLR) aient été perçus de manière négative. Mon intention était d'essayer de montrer que, quand un grand évènement sportif réussit, cela fait positivement levier sur la pratique du sport en France, je voudrais éviter d'avoir une dynamique inverse."
Elle s'est engagée à faire 30 minutes d'activité physique par jour, une des mesures du programme Sport de Macron à l'école primaire, une mesure déjà expérimentée mais qui doit être généralisée.