Le créateur de mode Christian Louboutin, très attaché à la Bretagne, a repéré depuis longtemps le savoir-faire de la maison finistérienne Le Minor. Il a choisi de confier la fabrication d’une série de mini-sacs Breizcaba version couture à l'atelier de Pont-l'Abbé.

Des perles rares au prix d'un petit bijou. Pour l'instant, on n'en sait pas plus, le montant est top secret. Ces sacs de la maison Louboutin seront réservés à une poignée de clientes privilégiées à travers le monde et c'est à Pont-l'abbé qu'ils ont été brodés.

"C'est surprenant parce qu'il y a beaucoup de détails. On n'a pas l'habitude de voir ça à Pont-l'Abbé. Ce sont des pièces uniques. Je suis fière de le faire", témoigne Patricia Cassard, brodeuse de la maison.

Un an de travail pour réaliser les prototypes

Soie moirée, velours, Marie la couturière a préparé les pièces de tissu que Patricia a brodées à partir de motifs librement inspirés des costumes bretons. Quelques dizaines de prototypes qui ont nécessité un an de travail. Pour ses 4 modèles de Breizcaba, le chausseur breton a choisi de s'associer à un monument du patrimoine local, la maison Le Minor. Pour Thierry Morel, le directeur de la maison finistérienne, il y a là une forme d'évidence : "On a les mêmes valeurs et le même rapport au terroir. C'est très beau de collaborer avec les plus grandes maisons et que notre atelier rayonne. Et puis, c'est stimulant pour toute l'équipe", conclut-il. 

On ne pourra jamais faire une broderie identique. Les petites feuilles, parfois, ne sont pas les mêmes, même la grosseur des points, c'est chaque fois différent. C'est ce qui fait le charme. On peut vraiment dire que ce sont des pièces uniques !

Patricia Cassard

brodeuse de la maison Le Minor

Derrière sa machine, Patricia, brodeuse émérite et modeste n'est pas mécontente de faire un petit pied de nez à la haute couture parisienne. Habituée à broder du linge de maison et des bannières, elle a relevé le défi avec enthousiasme et un brin d'appréhension, car le travail reste artisanal : "Comme c'est du manuel, c'est guidé mains, on ne pourra jamais faire une broderie identique. Les petites feuilles, parfois, ne sont pas les mêmes, même la grosseur des points, c'est chaque fois différent. C'est ce qui fait le charme. On peut vraiment dire que ce sont des pièces uniques !", souligne-t-elle.

Un savoir-faire que le Minor fait savoir. D'autres marques de luxe comme le groupe Richemont, propriétaire de Cartier, s'intéresse de près à la petite entreprise bigoudène.

(Avec Claire Louet et Gwenaëlle Bron)

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