Le gang roumain de vol de pots catalytiques dans l’ouest termine sa route en prison

La Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Rennes a condamné, ce mercredi 22 mai 2024, sept ressortissants roumains - dont deux frères de Carhaix (Finistère), un habitant de Noyal-Pontivy (Morbihan) et un de Bobigny (Seine-Saint-Denis) - à de la prison ferme pour avoir commis une série de vols de pots catalytiques dans des garages et casses automobiles du Grand Ouest entre 2021 et 2022.

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Une première plainte était en fait intervenue dans le Finistère : trois pots catalytiques avaient été dérobés dans un garage de Landrevarzec, lui-même tenu par un ressortissant roumain. Ce dernier avait alors immédiatement expliqué que des équipes organisées - toutes originaires de la ville de Sebes, en Roumanie - et structurées autour d'Adrian X, un habitant de Carhaix de 35 ans, avaient commis un grand nombre de faits dans le Grand Ouest.

De nombreuses enquêtes ont donc été ouvertes dans ce dossier : à chaque fois, les faits étaient commis de nuit et les malfaiteurs pénétraient  par effraction lorsque c'était nécessaire, en utilisant des scies-sabres pour découper les pots catalytiques sur les voitures, a résumé la présidente de la JIRS de Rennes au premier jour du procès, ce mardi 21 mai 2024.

Ces pots catalytiques sont extrêmement prisés des malfaiteurs : ils contiennent en fait plusieurs types de métaux précieux comme le platine, le palladium et le rhodium et se revendent entre 300 et 2.000 €. Le tribunal judiciaire de Quimper avait donc initié une procédure, mais la multiplicité de faits avait conduit à la saisine de la JIRS de Rennes. Et pour cause, les équipes ont sévi dans les quatre départements bretons, mais aussi dans la Manche et le Calvados, en Mayenne et dans le Maine-et-Loire.

Un préjudice de 105.000 €

Dans cette affaire, 38 faits ont été recensés et 45 victimes : le juge d'instruction de la JIRS de Rennes avait dénombré 400 pots catalytiques volés, pour un préjudice de 105.000 €. Le plus souvent, les équipes faisaient des repérages préalables : elles partaient le matin de leur domicile pour se projeter dans des zones géographiques plutôt éloignées avant de revenir la nuit pour commettre des vols par effraction, parfois avec dégradation.

Des vols ont notamment été commis à Gaël, Vitré (Ille-et-Vilaine), mais aussi à Rostrenen, Paimpol, Plouézec et Lannion (Côtes-d'Armor), à Ploeren, Questembert, Pontivy et Noyal-Pontivy (Morbihan) - où l'un d'eux vivait donc jusqu'à son incarcération. En Normandie, des garages et casses de Saint-James (Manche) et d'Argences (Calvados) avaient aussi été touchés. Des vols ont aussi été opérés à Louvigné (Mayenne), et une tentative à Ecouflant (Maine-et-Loire), dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre 2021.

Après les vols, les pots catalytiques étaient stockés en forêt ou dans des champs, à proximité de Carhaix, avant d'être exportés dans leur pays d'Europe de l'Est par un transporteur routier roumain. Un grand nombre d'investigations ont été conduites par les enquêteurs - en lien avec les autorités roumaines - sur la téléphonie mobile : les véhicules utilisés étaient géolocalisés et les images des caméras de vidéosurveillance ont été exploitées pour les besoins de l'enquête.

Au total, neuf hommes âgés de 34 à 51 ans avaient été impliqués dans cette procédure, mais deux d'entre eux ont fait l'objet de Comparutions sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC) dans la matinée le mardi 22 mai 2024.
Alors que l'affaire avait été programmée sur quatre jours, le délibéré est intervenu dès le mercredi 22 mai 2024 : Adrian X, l'habitant de Carhaix défendu par Me Antoine Hellio, a écopé de la peine la plus sévère, à savoir quatre ans de prison. Le receleur a pour sa part écopé de la peine la plus faible, à savoir deux ans de prison dont un avec sursis. Il devra toutefois s'acquitter d'une amende de 30.000 €.
Trois d'entre eux, en fuite, ont fait l'objet d'un mandat d'arrêt et les sept hommes ont été interdits de territoire français pendant dix ans. Ils seront donc vraisemblablement expulsés vers leur pays d'origine à leur sortie de prison.


SG/CB (PressPepper)



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