Le "chef de groupes de criminels organisés et itinérants", spécialisés dans les cambriolages à la voiture bélier de boutiques de téléphonie mobile dans l'ouest de la France, était jugé le 8 décembre dernier devant la cour d'appel de Rennes. Ce ressortissant roumain avait été condamné à deux ans de prison ferme et à trois ans d'interdiction du territoire français en première instance.
La cour d'appel de Rennes a rejugé, ce vendredi 8 décembre 2023, un ressortissant roumain condamné pour une série de cambriolages à la voiture-bélier dans des boutiques de téléphonie mobile début 2023.
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Alin X et ses compatriotes du camp de la rue du Tisserand, à Saint-Herblain (Loire-Atlantique), opéraient toujours de la même manière entre janvier et février 2023 : ils détruisaient les vitrines des magasins à la voiture-bélier et terminaient "l'effraction" avec une masse.
Des cambriolages dans l'ouest de la France
Ces "groupes de criminels organisés et itinérants" avaient aussi sévi à treize reprises à La Flèche, Solesmes (Sarthe), Liffré, Janzé (Ille-et-Vilaine), Saint-Nazaire, Pornic, Ancenis (Loire-Atlantique), Les Lucs-sur-Boulogne, Les Herbiers, Fontenay-le-Comte (Vendée) ou encore Angers (Maine-et-Loire) et Bressuire (Deux-Sèvres).
En première instance, ce père d'un bébé de 8 mois avait été condamné à deux ans de prison ferme et à trois ans d'interdiction du territoire français. Désigné par ses pairs comme le "chef d'équipe", il a fait appel de ce jugement : il espère que l'interdiction de territoire soit retirée pour pouvoir "travailler" mais aussi pour sa fille, qui a dû "être opérée du cœur à l'âge de quatre mois".
Déjà emprisonné pour d'autres cambriolages
Reste que cet homme de 29 ans a aussi été condamné à La Rochelle pour des cambriolages commis fin 2022 à Saintes, Rochefort (Charente-Maritime) et Niort (Deux-Sèvres) à cette interdiction de territoire pour la même durée. Or, il n'a pas fait appel de cette décision, qui est donc devenue définitive.
Il contestait par ailleurs avoir sévi à Solesmes et à La Flèche dans la mesure où il se trouvait "en Roumanie" à ce moment-là, mais ses co-auteurs ont à l'unanimité indiqué qu'il était "présent" pour ces deux cambriolages.
"Il avait le coup d'épaule pour ouvrir les commerces"
Alin X était plus généralement chargé, selon ses co-auteurs, de "désigner les cibles" ; c'est aussi lui qui "s'occupait de l'ouverture des commerces" car il avait "le coup d'épaule" pour le faire. Le butin était ensuite acheminé "par un passeur" en Roumanie.
Les auteurs de ces cambriolages avaient finalement tous été identifiés après avoir mis "les cartes SIM" dans les téléphones volés. Ils avaient aussi laissé des empreintes et avaient parfois été "reconnus" sur les images de vidéosurveillance.
Mandat de dépôt et retour au pays
L'avocate générale a en conséquence réclamé la "confirmation" de cette interdiction de territoire français ainsi que le prononcé d'un mandat de dépôt pour cet homme actuellement détenu dans une autre affaire.
"Il a déjà été condamné cinq fois en France et s'est lourdement distingué par ses "méfaits" depuis son arrivée. Il pourra toujours "maintenir sa situation familiale" dans son pays d'origine, a-t-elle considéré.
La cour d'appel de Rennes a mis sa décision en délibéré, elle se prononcera dans trois semaines.
QC/CB (PressPepper)